Trouvé sur un site de vente, ce timbre maculé sera le
sujet de ce message :
Un petit dessin peut vous permettre de mieux comprendre :
Le cylindre cliché tourne et le cylindre "essuyeur"
tourne dans le même sens avec un point de contact plus ou moins large selon le
réglage. A ce contact, l’encre en trop sur la surface du cliché se retrouve sur
la surface de l’essuyeur en matière plastique relativement souple, laissant
suffisamment d’encre dans les tailles de la gravure. L’essuyeur sali doit donc
être nettoyé pour servir à nouveau. Des brosses rondes barbotent dans un bac
contenant du solvant, du trichloréthylène, et nettoient l’essuyeur, et une
racle en caoutchouc empêche le solvant de remonter. Le cylindre essuyeur est
propre et sec pour un nouveau tour.
Le solvant finit par être trop sale pour faire
correctement son office et doit être changé. Le bac de trichloréthylène est
vidé et une vanne est ouverte pour le remplir avec du solvant propre. La "vidange" se fait sans arrêter la rotative et à ce moment les brosses tournent dans le
vide sans nettoyer l’essuyeur comme il convient, ce qui donne des traces d’encre
à l’impression comme pour l’exemple ci-dessous :
Il ne faut pas confondre avec cet autre exemple où l’essuyeur
a été "débridé", laissant l’encre sur toute la surface du timbre pour une
vérification de l’encrage et de la bonne position des rouleaux "toucheurs"
découpés.
Ne pas confondre non plus avec le premier timbre montré
ainsi que cette bande de timbre :
C’est le résultat d’une pratique de certains agents un
peu paresseux ou économes de leurs efforts pour nettoyer les clichés d’impression
en fin de journée. Après l’arrêt de la presse taille-douce, l’encrage est
retiré, l’essuyeur débridé, du solvant est versé sur la forme, ce qui donne cet
effet dilué de l’encre après l’impression sur la bande de papier. Toute l’encre
est donc lavée et retirée des tailles par la pression sans avoir à le faire à la main avec une
brosse douce. L’opération ne nécessite qu’un peu plus de papier.
Il va de soi que ces timbres ne sont pas isolés et que
les vérificatrices n’ont pas pu les oublier, qu’ils auraient dû être détruits,
mais qu’ils ont échappé frauduleusement à leur destruction.
L’interdiction du trichloréthylène, solvant très nocif
pour la santé des agents, a obligé l’Imprimerie à modifier les installations
pour utiliser un solvant à base d’eau à 98 %, de lessive de soude et d’huile de
ricin. La solution de nettoyage arrive à 50° C dans le bac où les brosses
nettoient l’essuyeur, tandis qu’une rampe de soufflage d’air chaud finit de le
sécher.