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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

samedi 30 juillet 2011

CASSURE, PAS SUR

Sur le blog de Dominique
à la date du 29 juin 2007 :


Il nous montre un bloc de 6 timbres Marianne de Gandon 6 F, avec une grande "cassure".

Il serait surprenant qu’un cliché galvano puisse se casser à cet endroit.

Mais cette grande marque blanche qui n’est pas un manque d’encre, pourrait bien provenir d’un problème de pression. Une pliure aurait pu endommager la "mise" de pression avec les trois épaisseurs de papier, possible mais peu probable.

Je pencherai plutôt pour un "coussinet" qui aurait été collé un peu trop au bord du timbre au moment de la mise en train, et que la bande du galvano n’aurait pas été placée correctement au "registre" ou bien aurait glissé au cours du tirage et serait décalée, provoquant un manque de pression sur le bord, laissant ce blanc sur les timbres.

A l’ITP, le terme "faire le registre", qui signifie faire correspondre le timbre avec le perforage, qui lui ne bouge pas, et aussi faire le repérage des différentes couleurs, n’est pas tout à fait approprié.

Dans l’imprimerie traditionnelle, "faire le registre", c’est faire correspondre l’impression des deux pages recto-verso d’un livre, comme le montre cet extrait d’un ouvrage sur les techniques de l’imprimerie au 19me siècle.








jeudi 28 juillet 2011

COUPS DE POINTEAU

Sur le site
concernant les timbres français des années de guerre, il est dit qu’il n’y a pas de règle pour la répartition des coups de pointeau pour les galvanos.


Ce n’est pas tout à fait exact. Le galvano type est composé de 50 timbres avec les barres d’annulation du 11me timbre en haut et en bas. Il faut 4 galvanos de service pour un tour de cylindre.

Au montage des clichés sur le cylindre d’impression, le galvano de service du bas de feuille garde ses barres du bas, celui du haut garde les barres du haut. Un coup de pointeau sur le galvano du bas, deux sur celui du haut, trois sur le galvano du bas de l’autre feuille et quatre en haut sur le dernier.

Par principe, le galvano marqué d’un point devait correspondre avec les numéros impairs. C’est ce qui se faisait encore dans les années 70. Ces petits repères servaient à reconnaître immédiatement l’emplacement d’un timbre par rapport au tour de cylindre pour pouvoir, sans risques d’erreur, intervenir sur le bon timbre en cas de nécessité, soit pour le "registre", soit pour le changement d’une bande de clichés, soit aussi pour un défaut d’encrage ou une retouche sur le cylindre de pression (de "mise") pour y coller un "béquet", petit morceau de papier gommé.


Pour la surcharge des timbres du « Richelieu », il semblerait que les timbres ont été imprimés un par un, sans doute en raison du petit nombre de feuille disponible. En effet, il semble qu’aucune surcharge ne soit alignée par rapport aux autres et que ce soit le même cliché qui ait servi, probablement sur une petite presse à platine et marge à main.

lundi 25 juillet 2011

TD215 OU PTD4

Il y a depuis quelques années des timbres avec une impression mixte offset et taille-douce.

Deux façons de procéder, deux machines utilisées pour la taille-douce : la presse PTD4 et la presse TD215.



La presse PTD4 est une presse taille-douce à feuilles. La TD215 est une rotative avec des bobines de papier.

L’impression offset dépend donc de la presse taille-douce qui sera utilisée : presse à feuilles pour la PTD4 et presse offset rotative pour la 215.

Comment faire la différence et reconnaître la machine qui a servi pour l’impression ?

En ce qui concerne l’impression offset, la différence est invisible. Pour la taille-douce, même à la loupe, la différence ne se voit pas, et pourtant il y en a une ! L’encre !

La presse rotative taille-douce TD215 avec un cylindre cliché à plaque, utilise de l’encre taille-douce normale pour un essuyage (différent des autres presses comme les TD6 qui utilisent un essuyeur cylindrique avec un nettoyage à l’eau sodée) avec une bande de papier.

Bobines de papier pour la presse TD215 (doc. ITVF)

La presse à feuilles PTD4 avec un cylindre à plaque elle aussi, utilise une encre thermofusible qui durci et sèche en se refroidissant.


En passant la pointe d’un fer à repasser chauffé à 100°, l’encre thermofusible fond et salit le papier. Si l’encre fond, c’est une impression PTD4. N’utilisez pas ce procédé avec un timbre neuf, il serait endommagé.

samedi 23 juillet 2011

HELIO NON, TYPO OUI

Sur le site italien
spécialisé dans les épreuves d’atelier, d’artistes et de luxe, Giorgio nous montre



Il nous dit que c’est une "exceptionnelle" épreuve d’artiste, imprimée en héliogravure.

Elle ne peut pas être exceptionnelle puisque, à ma connaissance, il n’y a jamais eu d’épreuve d’artiste en héliogravure, comme il y en a en taille-douce ou en typographie.

Il y a bien sûr, en hélio, les épreuves de luxe, tout comme en taille-douce et en typographie.

Cette épreuve de ce timbre algérien, imprimée en typographie à plat, nous indique qu’elle a bien été exécutée à l’Imprimerie des Timbres-Poste, comme le montre le timbre sec, mais avec des couleurs différentes du tirage de ce timbre sur le "Complexe d’Arzew".


Ces timbres ont bien été imprimés en typographie rotative en 3 couleurs au format 26 x 40 mm pour l’Algérie dans les années 60. Ils étaient imprimés couchés en raison du développement des cylindres de 282 mm, soit 22 fois 26 mm.



 
L’aspect de leur impression typographique est tout à fait différent de l’impression en héliogravure, il n’y a même pas besoin d’une loupe pour le voir, il n'y a qu'à regarder le foulage au verso.

vendredi 22 juillet 2011

ANNEAU ET BOUCLIER

Sur le blog de Dominique
j’ai trouvé le sujet de ce jour.

Dans les exemples ci-dessous, on peut dire que ce sont de véritables anneaux-lune, du moins au sens où je l’entends.






Sur les rotatives typographiques Chambon, le bloc de perforage, le "mouton", est situé juste après les impressions. Les petits morceaux de papier ronds découpés par le peigne du "jeu" de perforage, se retrouvent à l’intérieur du bâti de la machine, d’où il faut bien les enlever quand il y en a trop. Quelques uns de ces "picots", très légers, s’envolent et retombent sur les blocs d’impression parfois, et se collent sur la "forme" pour donner ces anneaux-lune ronds contrairement aux "pétouilles" aux apparences très diverses. Il n’y a qu’en typo rotative où cela est possible.

Pour les autres formes en losanges, la provenance est autre. Le perforage ne se faisait pas sur la presse à cylindre, mais à part et après.


Avant l’impression, les feuilles recevaient une perforation de sécurité avec deux losanges et un "haricot" au milieu, tout comme les épreuves d’atelier et épreuves d’essais. Cette perforation était utilisée pour les épreuves d'artiste en typo et est encore utilisée pour les feuilles blanches pour les épreuves taille-douce (D1 et D2, voir au Musée de la Poste).

 
Ces petits losanges devaient rester dans le paquet de feuilles après la perforation et avant l’impression, se détachaient pour tomber sur la presse et les rouleaux d’encrage et se retrouver sur les clichés, avec le même résultat que les anneaux-lune, comme pour cette "Semeuse au bouclier".



Vous pouvez donc en déduire impression à plat sur presse à cylindre.

jeudi 21 juillet 2011

SANS PRESSION

Sur le site
il nous est montré une bande de timbres qui demande certaines explications :


Ce défaut d’encrage n’en est pas un.




Si cette pièce est parlante, il faut savoir l’écouter. Ce 1611 est bien sûr en typographie.
En typo, un manque d’encre ne se présente pas comme cela. Il y a assurément suffisamment d’encre pour avoir une bonne impression. Il n’y manque qu’une chose : la pression !

La pression a été retirée, non pas pour un début de journée, mais pour un arrêt de midi où la machine devait être vidée de ses timbres imprimés avant d’être laissée "en blanc" pour la pause déjeuner.

Sur la rotative Chambon, la bande de papier est tendue entre deux cylindres d’appel, l'un en début pour entraîner la sortie de la bobine, l’autre après les impressions et le perforage juste avant la coupe des feuilles. Toutes les impressions se font sur un même plan horizontal entre ces deux cylindres d’appel, les cylindres clichés étant au même niveau. Seuls les cylindres de pression des blocs descendent quand la pression est retirée. Sans pression, la bande de papier reste au contact de la "forme" et ainsi se macule de l’encre des clichés, ce qui donne ce résultat.

A la reprise du tirage, ces feuilles sans pression auraient dû être retirées du paquet et remplacées par celles de la "valise".

Les timbres fautés ont toujours une histoire à raconter …

mercredi 20 juillet 2011

DOUBLE PICOT

S’il y a en taille-douce avec le perforage APS des timbres plus grands, il y a eu en typographie, des timbres plus petits.

En typographie, le développement d’un cylindre est de 2 fois 11 timbres, soit 26 mm x 22 = 282 précisément. Le diamètre est donc d’environ 182 mm et quelques centièmes (ils ont leur importance). Le cylindre d’appel du papier en début de machine entraine 282 mm à chaque tour avec un cylindre de pression libre, c’est-à-dire qui n’a pas d’engrenage. Pour que le papier soit tendu pour les impressions successives, il y a après toutes les impressions, et le perforage, un autre cylindre de même développement et de même type que le premier, sauf qu’il est évidé à l’emplacement des timbres. Le cylindre porte-clichés où sont vissés les bandes de clichés galvaniques, qui font environ 4 mm d’épaisseur doit donc tenir compte de leur épaisseur pour avoir un développement identique aux cylindres d’appel, mais personne n’a tenu compte de ce problème.



Pour compenser les différences de pression en ajoutant des morceaux de papier sous les bandes de clichés, (mise entre cuir et chair) là où il y avait des faiblesses, et en les ajoutant sans tenir vraiment compte du diamètre du cylindre clichés et de son cylindre de pression correspondant avec sa mise en train, ces deux cylindres étant entrainés par un engrenage, l’entrainement du papier peut se faire avec quelques dixièmes en plus sur une hauteur de feuille à l’impression. Le papier étant de nature légèrement élastique absorbe cette différence (mais quelques fois casse), mais à l’emplacement du 11ème timbre, là où il y a les bandes, la pression est moindre, et le papier reprend son élasticité, se retire et provoque au perforage, ce que tout le monde appelait un "double picot" (sans en comprendre le sens) et qui est en fait un décalage et une variation du perforage avec une dent plus étroite entre la 9me et la 10me bande de timbres à chaque feuille.

 
Ce phénomène n’a pas eu lieu à chaque fois, mais est arrivé assez souvent avec les timbres «"Cheffer" et "Béquet".
 
Il y a eu également des décalages verticaux du perforage, toujours sur la même ligne. C’est le résultat d’une pression inégale des deux côtés de l’impression, qui entraîne la bande de papier latéralement. Le papier en reprenant sa place au moment où la pression est moindre, provoque ce décalage au perforage.


(exemple extraits du site "La Marianne de Cheffer")


Amis, amateurs de coins datés en typographie, à vos loupes.

mardi 12 juillet 2011

MISE EN TRAIN

L’impression typographique est obtenue entre un cliché avec sa partie imprimante en relief et une feuille de papier sur un système de pression, plat contre plat, cylindre contre plat, cylindre contre cylindre.

La partie imprimante, quelle que soit sa forme, présente inévitablement des différences de niveau. La mise en train consiste à égaliser et renforcer la pression sur toute la surface d’impression, que ce soit pour les presses à plat contre plat du genre Stanhope


avec leur mise en train comme pour la Cérès


ou bien que ce soit pour les premières presses à cylindre où la mise en train est collée sur le cylindre recouvert d’un blanchet.


Pour les rotatives après 1922, une "mise en train" est préparée sur un cylindre de pression correspondant au cylindre portant les clichés, les deux montés sur un bloc d’impression. Ce cylindre de pression est métallique composé de deux moitiés. Ces deux parties sont recouvertes de différentes épaisseurs de cartonnettes, collées pour obtenir le bon diamètre une fois terminé le travail. Après une égalisation par une "mise entre cuir et chair" sous les bandes de clichés, c’est-à-dire en ajoutant des morceaux de papier aux endroits où l’épaisseur est faible, des collages avec des découpages sont faits sur ce cylindre, pour renforcer la pression aux endroits nécessaires.




Ces découpages, que les philatélistes appellent coussinets réalisés sur un papier de grammage un peu fort, genre "bristol" sont collés à l’emplacement exact de chaque timbre du cylindre, c’est-à-dire 200 fois, deux épaisseurs avec des découpes différentes parfois, pour renforcer la pression sur les parties avec aplats, sans avoir une pression excessive sur les parties plus claires avec des traits plus fins. Une feuille de papier mince est collée sur toute la surface pour maintenir l’ensemble en place. Enfin une toile en tissu, genre satinette, est tendue sur chaque moitié de cylindre, à l’aide d’une tringle fixée par des crochets et une barre d’enroulement crantée. Les deux moitiés sont réunies. Le cylindre pression et le cylindre clichés seront unis pour servir ensemble.


Les exemples sont extraits des sites :






mercredi 6 juillet 2011

SEMEUSE EN ROTATIVE

Sur le site
Divers éléments ont attiré mon attention.

Dans les années 1922 et suivantes, l’utilisation des presses à plat ou des presses rotatives n’est pas toujours facile à reconnaître, surtout sur un timbre isolé.

Mais pour ce coin daté de 25c Semeuse surchargé ALGERIE, c’est une évidence :




Sur cette vue extraite du blog :


La réponse est en typographie rotative. Le timbre a été imprimé sur un bloc (le deuxième) et la surcharge et le numéro et la date ont été imprimés sur un autre bloc, le premier, qui devait être à l’emplacement laissé vide, on peut même apercevoir le carter de protection de l’engrenage du bloc sur cette vue. Il y a fort à parier que l’impression de la date et donc de la surcharge en rouge, a été faite avant l’impression en bleu du timbre. La "surcharge" est sous le timbre.

Pour ce défaut d’encrage :


Il s’agit en réalité d’un défaut dû à un arrêt de la rotative en pression sur un timbre et toute la rangée est pareille. L’arrêt en pression a chassé l’encre en haut et en bas, à l’emplacement du contact du cylindre cliché. Cette feuille aurait dû être enlevée et remplacée, et non vendue.


Cet autre timbre annulé par une autre machine composée d’un rouleau encré avec ces reliefs en losanges et d’un rouleau de pression, où les feuilles étaient glissées une à une entre ces deux rouleaux. Ce timbre annulé aurait dû être détruit. Il y avait déjà des fuites à l’Atelier du Timbre.


mardi 5 juillet 2011

OFFSET OU HELIO

Sur le forum :
http://timbres-de-france.xooit.com
Thierry nous montre une de ses trouvailles sur un timbre Vacances 2004 :


La différence entre l’impression offset et l’impression en héliogravure ne se voit pas à l’œil nu, il n’y a ni relief, ni foulage. Mais avec une grosse loupe, les différences apparaissent.

En héliogravure, tout est tramé, le texte comme les demi-teintes, comme les aplats.
Le cylindre cliché comporte une multitude d’alvéoles plus ou moins profondes qui seront remplies d’encre et essuyées par une racle métallique, droite et affûtée comme un rasoir, qui ne laissera l’encre que dans les trous microscopiques de la gravure, en enlevant l’encre en surface du cylindre sur les parties qui resteront blanches.
Chaque cylindre apporte son unique couleur et il en faudra de 4 à 8 pour obtenir toutes les couleurs demandées par superposition de l’impression de chaque couleur primaire de base, jaune, magenta, cyan et noir, plus d’autres éventuelles pour renforcer le résultat.

En offset, il y a également les 4 couleurs de base. Chaque couleur est imprimée superposée aux autres. Le principe de l’offset, dérivé de la lithogravure, est basé sur l’antagonisme de l’eau et des corps gras. Les parties laissées blanches sont humides, les parties encrées sont grasses. Les textes et les aplats sont unis, seules les demi-teintes sont tramées, les points équidistants les uns des autres, mais de grosseurs différentes.
Chaque couleur est obtenue avec un cliché sur une plaque encrée qui s’imprime, se "reporte" sur un cylindre recouvert d’un "blanchet" de matière souple qui imprime à son tour le papier.

Pour le timbre de Thierry, imprimé en offset, il ne s’agit pas vraiment d’un "anneau-lune", mais d’une "pétouille" sur la plaque du bleu qui laisse les autres couleurs visibles en dessous. En héliogravure, il n’y a pas de pétouilles.

lundi 4 juillet 2011

LES "MINERVES"

La surcharge d’un timbre peut être imprimée de différentes façons :
 
Soit directement sur la rotative :
-          En taille-douce, en ajoutant un bloc typographique.

 
(extrait du blog "Des timbres pas comme les autres)

-          En typo rotative, en utilisant un bloc comme pour une couleur supplémentaire.
-          En typo à plat (avant 1930), avec un deuxième passage des feuilles.

(extrait du site Les Semeuses)

Soit par une surcharge sur une feuille déjà imprimée et coupée, sur une presse à platine.

A l’Imprimerie des Timbres-Poste, il y avait un "Service des Minerves".

Pourquoi ce nom : c’était la marque d’une presse à platine, fabriquée par un certain M. Berthier, et appelée "Minerve".

Ce type de presse avait disparu, mais le nom était resté pour désigner le service.

Ces presses de petit format avaient été remplacées par des presses F.L. (pour Foulont et Landenhagen, les fabricants) équipées d’un margeur automatique, et par des presses Heidelberg.


La forme imprimante était constitué soit par des bandes de clichés galvaniques, reproduisant une empreinte d’une composition typographique manuelle, soit par une composition manuelle et donc la même autant de fois que nécessaire pour une feuille de timbre, qu’il fallait ajuster (repérer) avec des blancs (éléments typographiques utilisés pour écarter les parties imprimantes) pour obtenir une surcharge identique pour chaque timbre.

(extrait du site "La Marianne de Cheffer)

Avec le papier gommé qu’il fallait redresser et aplanir, la production d’une presse ne dépassait pas 6000 feuilles par jour. Ces surcharges étaient surtout en CFA pour la Réunion et autres. Certaines surcharges étaient également pour les pays africains, clients de l’ITP.
 
Les presses typographiques Heidelberg ont été utilisées pour les imprimés internes de l’ITVF et pour l’impression du timbre à date et celle du timbre sec (en relief) des Documents Philatéliques Officiels.


samedi 2 juillet 2011

FAUX CHIMIQUE

A mon tour de poser des questions : pourquoi des faux chimiques ?


Sur le site "La Marianne de Cheffer"
http://mariannedecheffer.overblog.com
où j'ai trouvé cet exemple.

A part pour un philatéliste qui chercherait à obtenir une plus-value, j'ignore de combien, je ne comprends pas l'intérêt d'un particulier à faire ce genre d'affranchissement avec des timbres trafiqués chimiquement.

Sans mettre un doute sur l'exemple montré, il me semble me souvenir qu'il y a eu des essais d'encre d'un fabricant d'encre voulant s'intégrer dans le marché et que ces essais n'ont pas été concluant.

Ne serait-il pas possible que ces feuilles d'essais aient été vendues ? Je n'en sais rien.

De toute façon, allez voir ce site sur les "Cheffer" très complet sur le sujet. Vous y trouverez même un jeu : "Petit timbre entre amis", vous pourriez gagner une très jolie pièce pour votre collection.

vendredi 1 juillet 2011

LES DERNIERS

Les derniers timbres 26 x 40 imprimés en typographie ont été émis en 1972. Ce sont les timbres 1719 et 1720 Y&T, Code Postal 0,30 et 0,50.


 


Ces deux timbres en typographie ont la particularité de ne pas avoir été imprimés avec des clichés galvano, comme tous les autres avant eux. Ils ont été gravés sur de l’acier et à l’extérieur de l’Imprimerie du Timbre. La gravure a été faite, chimiquement ou mécaniquement, je ne sais pas, sur des viroles en acier de 7 à 8 mm d’épaisseur, coupées en quatre, puis montées et vissées sur des cylindres spéciaux pour obtenir la dimension habituelle des feuilles de timbres de 26 mm, comme les Marianne, donc 286 mm de hauteur. Idée originale pour remplacer leur fabrication galvanique, jugée trop lente. Mais …

Tout d’abord, les cylindres de pression, commandés par quelqu’un ignorant tout du principe de la typographie, étaient en caoutchouc et n’imprimaient que les bords des timbres, laissant leur milieu presque blanc, par manque de la dureté nécessaire par rapport à la surface du timbre. Des cylindres traditionnels les ont remplacés.

Ensuite, impossible de faire correspondre l’impression et le perforage. Quand la bande du haut était correctement perforée, celle du bas ne l’était plus. Il a donc fallu couper les quarts de cylindre en bandes, les repercer, les revisser et les repositionner, bandes après bandes par rapport au perforage qui lui ne pouvait bouger. Et cela pour les 3 cylindres des 3 couleurs du timbre. Le travail a duré assez longtemps pour obtenir un résultat satisfaisant.
 
Mais les mises en train traditionnelles des cylindres de pression n’apportaient pas une bonne impression, vu la surface de l’aplat du timbre. Une mise en train spéciale, composée de carte de Lyon, de feuilles de papier, recouverte de manille, papier épais et très lisse résistant à la tension et utilisé sur les presses modernes, tendue sur chaque moitié de cylindre à la place du tissu de satinette servant traditionnellement, fut réalisée. Le résultat fut jugé par ce commentaire du directeur de production : « on dirait de l’offset. »

Le tirage de la première valeur, je ne sais plus laquelle, commença avec cette mise en train spéciale. L’impression de la couleur était uniforme et régulière, mais au cours du tirage, les surépaisseurs des collages du papier marquèrent la surface très lisse du cylindre de pression et les parties écrasées laissèrent des traces difficiles à éviter. Au bout de deux jours de tirage, la manille fut remplacée définitivement par la satinette, laissant ainsi apparaître la trame du tissu sur l’aplat du timbre et changeant radicalement l’aspect très lisse de l’impression par un aspect granuleux.

La différence est très nette, alors amis philatélistes, à vos loupes.