Trouvé sur le forum http://phila-france-varietes.xooit.fr/t793-MARIANNE-DE-GANDON-4-50-F-BLEU.htm cet exemple de variation de perforage qui peut paraître étonnant.
Dans un message du 8 Octobre 2012, http://blog-impressions-timbrees.blogspot.fr/2012/10/les-dents-etroites.html il était question de dents étroites et de leur provenance. Dans ce cas ce n'est pas le contraire pour l'explication.
Sur une rotative typographique "Chambon" il n'y a pas de système électro-mécanique de repérage pour régler le perforage en avance ou retard et expliquer les variations. Tout est mécanique et la dimension des perforations des timbres est obtenue par les cylindres d'appel de la bande de papier et la tension de cette bande par le frein de bobine plus ou moins serré. Il n'y a rien qui puisse permettre d'obtenir des dents plus larges et de cette largeur à chaque coup du peigne de perforage.
Il n'existe qu'une seule explication logique :
Au cours d'une intervention sur la rotative, soit pour une casse de la bande ou d'un collage pour changement de bobine, la bande de papier a été détendue. La rotative aurait pu toute seule et progressivement retendre la bande, mais cela aurait pris un certain nombre de feuilles pour revenir à la bonne tension et la bonne position du perforage. Le conducteur a anticipé ce rattrapage. De la main gauche il a tiré sur la bande et en tapant poing fermé de la main droite sur la tête de vis de réglage du ressort de pression du dernier cylindre d'appel, ce qui a provoqué un glissement plus rapide du papier et un perforage plus large sur plusieurs coups du peigne. Il faut pour cela une certaine expérience et dextérité du conducteur.
Cette feuille aurait dû être éliminée comme fautée, mais on peut penser qu'en cette période de l'après guerre et qu'en raison du papier assez rare, elle a été considérée comme bonne et livrée dans un bureau de poste.