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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

jeudi 5 juillet 2012

L'ESSUYAGE EN TAILLE-DOUCE


Au temps de l’impression des plaques gravées en taille-douce sur les presses à bras, l’essuyage de l’encre en trop se faisait à la main, en frottant la surface de la plaque avec des chiffons, et la paume de la main pour finir. Les premiers timbres en taille-douce ont été imprimés ainsi.

Les premières presses "Chambon" de l’Imprimerie des Timbres-Poste, construites en 1929 sur le modèle des rotatives typographiques, étaient équipées d’un essuyage avec des bandes de chiffons secs et potassés qui se déroulaient et s’enroulaient automatiquement.

Rotative taille-douce en 1947


Ce dispositif a été remplacé par le procédé "Serge Beaune" en 1939. Un cylindre métallique recouvert d’une plaque de matière plastique, en tournant dans le même sens que le cylindre gravé, vient enlever l’encre en excédent sur la surface des clichés sans vider les tailles et sans mélanger les 3 couleurs d’encres déposées par les 3 rouleaux toucheurs découpés. En théorie, le contact se fait sur la génératrice des deux cylindres qui tournent dans le même sens et se frottent l’un sur l’autre en sens inverse. Cet essuyeur est nettoyé par des brosses baignant dans du solvant (autrefois trichloréthylène) et séché par une racle en caoutchouc. L’impression est obtenue par un cylindre presseur garni de 3 feutres coupés à la longueur des feuilles, 3 par tour de cylindre.



La technique a évolué. Les premiers essuyeurs recouverts d’une épaisseur de matière plastique collée essuyaient deux feuilles au tour, avec un joint, la couture, qu’il fallait positionner entre deux feuilles sur les clichés. Ces essuyeurs se détérioraient assez rapidement et la plaque devait être décollée pour être remplacée par une nouvelle.

Doc. ITVF

Les essuyeurs "sans couture", dont le noyau est métallique, sont enduits d’une épaisseur de 5 à 6 mm de pâte synthétique qui est cuite à 180°, sous une hotte chauffante et en rotation.


Doc. ITVF

Ces essuyeurs recouverts de pâte durcie sont alors rectifiés au tour, poncés et lustrés sur un autre tour pour obtenir une surface très lisse avant d’être installés sur la rotative taille-douce. Le trichloréthylène utilisé pour nettoyer l’essuyeur, sali par l’encre, a été remplacé par une solution aqueuse moins nocive composée lessive de soude, d’huile de ricin et d’eau, et chauffée à 50°.



Sur la presse taille-douce 215, l’essuyage était fait en faisant frotter une bande de papier qui se déroulait, se chargeait de l’encre en trop, et se ré enroulait, le papier étant récupéré pour être recyclé.




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