Au cours de ses visites au Musée Postal, le Docteur
Fromaigeat a certainement vu ce type de documents, des mises en train pour des
timbres au type « Cérès » :
Voici le commentaire qu’il en a fait dans un de ses ouvrages :
Ce n’est probablement pas la bonne raison. D'autres
exemples que l’on peut voir au Musée Postal le prouvent :
(Document Musée Postal)
Pour tous ces exemples de mises en train que l’on peut
voir, soit au Musée, soit dans les collections ou chez les vendeurs, en réalité, très peu ont servi pour une impression. Et cela n’est pas
étonnant. A cette époque, les mises en train étaient collées directement sur le
papier tendu sur le cadre du tympan et ne pouvaient être réutilisées, à part peut-être ce
type de mise en train :
(Document Musée Postal)
Ce type est plus exactement une « mise entre cuir et
chair » collée entre le galvano (le cuir) et son support en bois (la
chair) où le galvano est cloué ou vissé.
Il aurait été certainement plus logique de marquer
directement sur la mise en train les indications concernant le galvano
correspondant, même si la valeur imprimée sur les découpages utilisés n’était
pas la bonne. De plus cette façon de faire, même si elle est très esthétique, est
une perte de temps et ne sert à rien pour l’impression.
Mais ce que le Docteur Fromaigeat n’a pas su voir, c’est
que cette mise en train « très décorative » n’a pas servi pour
l’impression des timbres. Elle n’a pas pu servir pour les premiers timbres
« Cérès » sur des presses à bras puisque ce type de
« découpures » n’a été imaginé que plus tard vers 1855 par un
imprimeur du nom de Derniame et probablement pour des presses à cylindre où ce
type de mise en train donne sa pleine utilité.
Si cette mise en train très spéciale a été confectionnée
par un ouvrier imprimeur avec un temps beaucoup plus long que nécessaire, on
peut raisonnablement penser qu’elle a servi pour une exposition pour montrer le
savoir-faire de l’imprimerie des timbres.
Ces mises en train non utilisées n'ont certainement pas été vendues dans des bureaux de poste, elles ont été conservées par
Anatole Hulot, ainsi que de nombreuses feuilles d’essais, des feuilles imprimées de couleurs différentes sur papier fort, ou plus faible, en prévision de découpages pour d’autres mises en
train ultérieures, mais qui n’ont pas servies. Elles ont sans doute été vendues
après sa disparition à des marchands, comme le « Vervelle », et
certaines de ces feuilles ont été coupées en morceaux pour être vendues plus
facilement à des collectionneurs.
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