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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

jeudi 9 août 2012

PRESSES A CYLINDRE - LES TYPES


Si les premiers timbres furent imprimés en typographie sur des presses à bras à platine, les presses à cylindre et forme plate furent utilisées pour l’impression des timbres jusqu’à leur remplacement par les rotatives étroites "Chambon".

La production des presses à bras est d’environ 60 feuilles à l’heure (je vous conseille de vous entraîner pour obtenir un tel résultat) et celle des presses à cylindre entre 800 et 1200 feuilles à l’heure (ce qui vous laisse entre 3 et 4 secondes pour prendre et positionner correctement la feuille de papier sur les taquets de marge, sans en oublier une sinon gare au tour sans feuille).

Presse à bras et sa table à encrer



Il y a eu plusieurs types de presses à cylindre, dites "presses en blanc" pour celles qui n’imprimaient qu’un seul côté de la feuille, et "presses à retiration" pour celles qui imprimaient les deux côtés, comme pour les journaux.



A l’Atelier du Timbre, les presses à "arrêt de cylindre" ont largement été utilisées, comme celles de fabrication "Alauzet" ou "Marinoni". Pour ces presses au marbre plan supportant la forme et où le cylindre roule au contact de cette forme, le cylindre arrête sa rotation pendant le retour du marbre. Le marbre se déplace horizontalement avec un mouvement de va-et-vient, passant successivement sous les rouleaux d’encrage et sous le cylindre de pression avant de revenir à sa position initiale. L’encrier donne, après réglage, l’encre suffisante au preneur qui dépose l’encre sur la table d’encrage plate où les distributeurs la répartissent et l’égalisent par un mouvement latéral alternatif, en raison de leur position légèrement oblique par rapport à l’axe de la machine, avant que les toucheurs s’imprègnent de l’encre et la déposent sur la forme composée de caractères ou de clichés galvaniques. Le cylindre doté de pinces entraîne la feuille de papier, l’imprime en roulant sur la forme encrée qui passe en dessous, et la relâche vers la sortie. La pression nécessaire à une bonne impression est bien moindre que sur une presse à platine, puisque la pression ne s’exerce que sur la génératrice du cylindre sur 1 ou 2 cm de large et le travers de la machine, au lieu de la surface totale pour une platine.



Un peu sur le même principe, d’autres presses sont dites "deux tours" où le cylindre fait deux tours par feuille et se soulève au deuxième tour pour laisser revenir le marbre, comme les presses "Lambert". Il y en a eu à l’Imprimerie, ainsi que des presses "deux couleurs" pouvant imprimer successivement deux couleurs pour une seule passe.

D’autres presses dites "à réaction" où le cylindre tourne et détourne à chaque aller et retour du marbre, et d’autres où c’est le cylindre qui se déplace en tournant sur la forme. Et les presses "à un tour" comme les presses "Heidelberg" où le cylindre n’arrête de tourner, avec un évidement pour laisser revenir le marbre. Toutes ces presses ont existé dans différents format, du plus petit au plus grand.

Nous verrons l'encrage et la pression dans des messages à suivre.

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