Sur les presses à cylindre dont nous avons parlé de
l’encrage, la pression a tout autant d’importance pour une bonne impression.
Sur ces presses à arrêt de cylindre, la pression n’est pas réglable
mécaniquement. Le cylindre roule sur la forme insérée sur le marbre, au contact
invariable sur des bandes de roulement. Les variations de pression ne peuvent
être obtenues que par l’épaisseur de l’habillage autour du cylindre.
La hauteur des éléments de la forme, caractères ou
clichés, doit être par convention de 23,56 mm.
Les clichés galvaniques montés sur leur support en bois
présentent des variations d’épaisseur qu’il convient d’égaliser et d’ajuster en
collant entre le support et le galvano, des épaisseurs de papier découpé pour
obtenir la bonne hauteur de 23,56 mm appelée la "mise entre cuir et
chair".
La différence d’épaisseur pour arriver à la bonne
pression doit donc être sur le cylindre. L’habillage du cylindre est composé de
différentes couches de matières diverses, cartons, moleskine, satinette, feuilles
de papier, sur lesquelles il convient d’ajouter les découpages de la mise en
train.
Une feuille d’essai est tirée. Il faut rectifier les
faiblesses de la forme avec quelques morceaux de papier sous les clichés avant
de procéder à la mise en train sur le cylindre.
L’habillage du cylindre est recouvert par une toile de
satinette tendue, tenue en début de cylindre par une barre qui pince la toile,
enroulée sur une autre barre à l’autre côté de la toile, et tendue par une roue
à cliquet. Après une nouvelle feuille d’essai, la feuille où sera collée la
mise en train est margée sur le cylindre et après la fermeture des pinces
(celles qui entraînent les feuilles), et cette feuille est "pointée" (des petits trous qui perforent l’ensemble) pour pouvoir
retrouver le bon emplacement grâce aux petits trous et coller la mise en place exacte sur le cylindre.
Cette feuille est imprimée et servira de support pour tous les collages, mise
d’égalisation d’abord puis mise de puissance avec les découpages, les
"coussinets", sur un papier fort pour obtenir plus de force sur les
surfaces plus importantes des timbres. Elle sera collée par les coins en place
grâce aux coups de pointe, sous la satinette qui sera tendue convenablement.
Les essais sont poursuivis et les corrections apportées
jusqu’à l’obtention du "bon à rouler".
Sur le Bulletin Philatélique du Midi (on peut également trouver ce texte
sur la bibliothèque du site www.semeuse.com
) Louis Barrier donne tout un tas d’informations sur les défauts de l’impression
sur ces presses. Il y a beaucoup d’inexactitudes. S’il a suivi les indications
d’un ancien directeur de l’INIAG, M. Alain Bargillat, il n’en a pas compris
toutes les subtilités. Il faut être conducteur typo pour cela.
S'il est vrai qu'un diamètre trop grand du cylindre peut avoir des répercutions sur les presses typographiques modernes, on ne peut les voir qu'avec un compte-fil pour observer une ovalisation des points de trame des clichés simili pour les photos, en raison d'un glissement de l'impression. Sur les timbres, ce glissement est pratiquement invisible.
(Pression trop faible où l'on voit la trame de la satinette)
(Encre trop fluide laissant voir la trame de la satinette)
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