Les catalogues de cotation s’accordent pour déterminer deux
types pour ce timbre de l’Exposition coloniale internationale de Paris :
Type I
Pour cette femme "Fachi" de 50 centimes, le
type I avec la gravure normale, identique aux autres valeurs, et un type II avec pour différence un front dégagé (sans les
traits) et un menton souligné par un trait blanc.
Voilà qui est bizarre pour un timbre imprimé en
typographie rotative et qui n’a pas eu une durée d’émission importante, à peine
un an.
Deux types pour ce timbre, ce qui voudrait dire deux
poinçons, deux galvanos types et deux sortes de galvanos de service. Cela ne
paraît pas pensable. Pourquoi avoir enlevé la mèche de cheveux et gravé une
ligne blanche sous le menton ?
Et pourtant, la mèche a disparu et la ligne blanche
existe. La solution à cette énigme ne peut pas être un poinçon retouché.
En typographie rotative, la mise en train du cylindre de
pression est importante pour le rendu de l’impression. Il était procédé à des
découpages pour enlever les parties blanches ou les traits fins, pour accentuer
les parties plus foncées, appelés par les philatélistes les « coussinets ».
(Coussinets pour type Mercure)
Contrairement aux autres timbres de ces émissions "Femme
Fachi" et pour ce qui concerne les timbres appelés type II, il y a eu des
découpages sur du papier épais qui ne s’imposaient pas. La différence de
pression sur la bordure de la découpe à leur emplacement a réduit la netteté des mèches et
laissé un trait blanc sous le menton par un manque de pression. La meilleure preuve est que ce trait
blanc n’est pas toujours pareil sur tous les timbres, ce qui ne serait pas le
cas si le poinçon avait été retouché.
Ce qui est étonnant, c’est que personne n’ait pensé à
cette possibilité avant d’attribuer un deuxième type à cette "variété".
Pour ce 25 centimes "Cérès" imprimé après l'empire, des types II et III ont été attribués, comme dans "Timbres Magazine" de Décembre.
Et le type III est signalé avec des points de couleurs dans les branches supérieures des coins.
Un peu comme si du métal était remonté du fond de la taille d'épargne pour venir faire un point à un endroit où il n'en faudrait pas. Ce qui est étonnant puisque ces tirages ont été faits avec les galvanos utilisés en 1850, on y retrouve le tête-bêche. Et ces types II et III ne sont pas mentionnés pour les tirages de cette année 1850 ?
En vérité, ces points de couleurs résultent de résidus d'encre sèche venus s'accumuler à la longue dans des endroits difficiles à nettoyer et surtout difficile à voir. De plus, ils n'avaient pas l'importance que certains leur accordent maintenant.
Meilleurs Voeux de bonheur et de santé à tous pour cette nouvelle année 2013.
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