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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

dimanche 30 décembre 2012

DRÔLES DE TYPES


Les catalogues de cotation s’accordent pour déterminer deux types pour ce timbre de l’Exposition coloniale internationale de Paris :

Type I


Pour cette femme "Fachi" de 50 centimes, le type I avec la gravure normale, identique aux autres valeurs, et un type II avec  pour différence un front dégagé (sans les traits) et un menton souligné par un trait blanc.

Voilà qui est bizarre pour un timbre imprimé en typographie rotative et qui n’a pas eu une durée d’émission importante, à peine un an.

Deux types pour ce timbre, ce qui voudrait dire deux poinçons, deux galvanos types et deux sortes de galvanos de service. Cela ne paraît pas pensable. Pourquoi avoir enlevé la mèche de cheveux et gravé une ligne blanche sous le menton ?



Et pourtant, la mèche a disparu et la ligne blanche existe. La solution à cette énigme ne peut pas être un poinçon retouché.

En typographie rotative, la mise en train du cylindre de pression est importante pour le rendu de l’impression. Il était procédé à des découpages pour enlever les parties blanches ou les traits fins, pour accentuer les parties plus foncées, appelés par les philatélistes les « coussinets ».

(Coussinets pour type Mercure)


Contrairement aux autres timbres de ces émissions "Femme Fachi" et pour ce qui concerne les timbres appelés type II, il y a eu des découpages sur du papier épais qui ne s’imposaient pas. La différence de pression sur la bordure de la découpe à leur emplacement a réduit la netteté des mèches et laissé un trait blanc sous le menton par un manque de pression. La meilleure preuve est que ce trait blanc n’est pas toujours pareil sur tous les timbres, ce qui ne serait pas le cas si le poinçon avait été retouché.

Ce qui est étonnant, c’est que personne n’ait pensé à cette possibilité avant d’attribuer un deuxième type à cette "variété".


Pour ce 25 centimes "Cérès" imprimé après l'empire, des types II et III ont été attribués, comme dans "Timbres Magazine" de Décembre.


Et le type III est signalé avec des points de couleurs dans les branches supérieures des coins.


Un peu comme si du métal était remonté du fond de la taille d'épargne pour venir faire un point à un endroit où il n'en faudrait pas. Ce qui est étonnant puisque ces tirages ont été faits avec les galvanos utilisés en 1850, on y retrouve le tête-bêche. Et ces types II et III ne sont pas mentionnés pour les tirages de cette année 1850 ? 

En vérité, ces points de couleurs résultent de résidus d'encre sèche venus s'accumuler à la longue dans des endroits difficiles à nettoyer et surtout difficile à voir. De plus, ils n'avaient pas l'importance que certains leur accordent maintenant.

Meilleurs Voeux de bonheur et de santé à tous pour cette nouvelle année 2013.

dimanche 23 décembre 2012

IMPRESSION DES DEUX CÔTÉS

Vu sur le "Blog philatélie" de Dominique 
ce bloc de 4 timbres impression des deux côtés :



Ce bloc avec une impression à l'endroit et au verso sur la gomme, n'est pas une impression recto-verso normale comme il a pu s'en produire accidentellement en impression rotative. Si cela est possible lorsque la bande de papier présente un trou et que le cylindre de pression reçoit de l'encre à l'emplacement de ce trou. Au tour suivant, les timbres se retrouvent avec une impression recto-verso, mais le verso est à l'envers et à sa place.

On ne peut pas supposer que la bande de papier ait pu faire un deuxième passage sous le bloc d'impression de la rotative, et de plus retournée à l'envers, c'est mécaniquement impossible !

Si l'impression avait été faite sur des presses en blanc à cylindre, la feuille aurait pu passer une deuxième fois, imprimée à l'envers sur la gomme, mais cela ne semble pas le cas. Alors ?

La seule solution possible consiste à faire passer une feuille déjà imprimée, retournée, posée sur la bande de papier avant le bloc d'impression et de la retirer aussitôt pour éviter qu'elle soit perforée une deuxième fois. Pour ce bloc de quatre, on peut envisager une certaine expérience de l'opérateur pour avoir positionné cette feuille pour que l'impression soit centrée par rapport au perforage, à part un léger décalage latéral.

Ce n'est donc pas accidentel, mais volontaire et frauduleux et ... il y a prescription. Ce bloc n'est certainement pas le seul.

Pour tous un "Joyeux Noël".

samedi 1 décembre 2012

ÉPREUVES DE LUXE TYPOGRAPHIQUES


Bien avant les épreuves de luxe en taille-douce, et depuis 1923, il y a eu celles en typographie, naturellement puisque les premiers timbres ont été imprimés par ce procédé, que ce soit en typographie à plat ou rotative.



Pendant très longtemps, l’impression de ces épreuves de luxe se faisait sur des presses à bras, celles utilisées pour l’impression des premiers timbres français, selon le principe plat contre plat, alors que l’impression des feuilles de timbres se faisait sur rotatives.



Un cliché galvanique d’un timbre était fait et monté à hauteur typographique, (23,56 mm.) c’est-à-dire à la même hauteur qu’un caractère d’imprimerie, pour servir à cette impression. Les feuilles de papier étaient perforées avec les trous de sécurité, les mêmes que pour les feuilles des impressions à plat sur les presses à cylindre. Une ligne était imprimée également avec la mention de la provenance : "Atelier de fabrication des timbres-poste – Paris." Il ne faut pas les confondre avec les épreuves d’essais de couleurs, présentées ainsi :




Il y a eu aussi de très belles épreuves collectives :



(Épreuve collective perforée)

Ainsi que des épreuves des poinçons pour chaque couleur :



La mention inscrite en bas à droite changera, devenant "Imprimerie des Timbres-Poste – Paris."




France remplacera Paris après l’installation de l’imprimerie à Boulazac et les épreuves de luxe typographiques seront imprimées sur des presses à platine plus modernes comme les "Foulont", au "Service des Minerves", au lieu des "Presses à Bras", comme pour les derniers timbres grand format imprimés en typographie en 1972.