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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

vendredi 27 avril 2012

DEFINITIONS


Je vous propose une liste de définitions des termes utilisés par de nombreux philatélistes. D'autres termes sont utilisés, mais ils n'entrent pas dans le caractère technique de la fabrication des timbres.

Accordéon : Pli en Z du papier qui se forme avant l’impression et qui laisse une bande blanche au milieu après dépliage du papier.

Anneau-lune : En typographie, marque de la grandeur d’une perforation, entourée de blanc à l’impression, due au collage sur les clichés d’une pastille de papier enlevée au perforage. (voir Pétouille).

Bobst : Marque trapézoïdale imprimée permettant le repérage électronique des différentes couleurs et du perforage après une lecture optique.

Bon à Tirer : Epreuve ou essai signé pour Bon à tirer ou Bon à rouler, par l’Administration avant le tirage.

Cliché : Elément métallique qui une fois encré donne l’impression par pression sur du papier.

Coin daté : Date d’impression imprimée par la machine sur les feuilles de timbres.

Coussinet : Découpage de la grandeur d’un timbre, suivant le dessin, collé sur la mise en train et donnant plus de vigueur à l’impression aux parties du timbre nécessitant plus de pression.

Dentelure : Petits trous ronds autour du timbre permettant la découpe manuelle. Appelée aussi pointillage, elle peut être obtenue par des perforations, en ligne, en peigne, Ormag ou APS.

Double impression : Quand la feuille est passée deux fois dans la presse. Une double impression est possible uniquement pour les tirages feuille à feuille. Elle est impossible en impression rotative puisque la bande de papier ne passe pas deux fois dans un même élément d’impression.

Epreuve
- d’état : épreuve que le graveur tire pour voir l’avancement de son travail.
- D1 : épreuve tirée par le service des presses à bras de l’Imprimerie pour vérifier la conformité de la gravure. Après les épreuves d’artiste, le poinçon est signé et une épreuve D2 est tirée.
- d’artiste : épreuve tirée sur papier vélin sur presse à bras avec le poinçon non signé. L’épreuve est signée au crayon par le dessinateur et le graveur.
- collective : épreuve comportant plusieurs timbres différents, en typographie ou en taille-douce.
 - de luxe : épreuve d’un timbre qui était donnée à des personnages importants. En typographie, ces épreuves étaient tirées à plat. En taille-douce, d’abord tirées en monochrome sur des presses à bras, elles étaient tirées à part sur les rotatives avec les couleurs du timbre. En héliogravure, elles étaient tirées à part sur la rotative.
- chimique : épreuve « Cromalin » obtenue couleur par couleur par le service de la clicherie hélio avant l’obtention du bon à graver.
 - de cliché : épreuve tirée avec le galvano-type pour vérifier sa conformité.

Essais de couleurs : essais faits en taille-douce avec le matériel d’impression pour choisir la couleur définitive du timbre avec des découpages de couleur différents pour obtenir le « Bon à tirer ». En typographie, c’était souvent le poinçon qui était utilisé pour une impression à plat.

Fêlure : Terme faussement utilisé pour indiquer un trait blanc à l’impression dû à une cassure du galvano. Mais c’est arrivé une fois pour un timbre de la période classique pour un galvano brisé.

Fonte mixte : Utilisation de deux sortes de caractères typographiques pour une surcharge.

Foulage : Trace laissée au dos du timbre après l’impression typographique par la pression du cliché. Il n’y en a pas en offset et en héliogravure.

Galvano-type : A partir des empreintes en plomb du poinçon alignées et serrées dans un châssis, il était obtenu par galvanoplastie (électrolyse), un cliché typographique plat d’une demi-feuille de timbre, après doublage au plomb et dressage sur un marbre.

Galvano de service : Reproduction galvanique du galvano-type. Il faut 4 galvanos de service pour équiper un cylindre clichés de la rotative typographique.

Gaufrage : Passage du papier entre une gravure en creux et une contrepartie en relief pour laisser apparaître un relief sur le papier.

Guillochis : Dessin en forme d’écailles, imprimé sur les parties restées blanches et perforées d’une feuille pour éviter l’utilisation par des faussaires.

Héliogravure : Procédé d’impression à partir d’alvéoles microscopiques en creux sur un cylindre obtenu par reproduction photographique et gravure à l’acide. Aujourd’hui, gravure électro-mécanique à partir d’un fichier numérique de l’image d’une feuille de timbres. Il y a autant de clichés différents que de couleurs nécessaires pour l’impression.

Impression mixte : Impression des timbres avec deux procédés différents : offset - taille-douce ou hélio - taille-douce.

Impression inversée : Impression d’une feuille de papier margée dans le mauvais sens, pour les impressions à plat en feuilles ou pour les surcharges. Impossible en rotative.

Inscriptions de service : Ensemble d’indications imprimées sur les feuilles de timbres (numéro de feuille, numéro de presse, date d’impression, …).

Lame raclette (ou racle) : Lame souple en acier qui égalise l’encre versée sur le cylindre cliché et qui ne laisse l’encre que dans les alvéoles microscopiques de la gravure sur la rotative en héliogravure.

Lettres de contrôle : Lettres imprimées en bord de feuille pour identification.

Lithographie : Procédé d’impression sur le même plan basé sur l’antagonisme des corps gras et de l’eau. Les parties imprimantes dessinées ou reportées sur une pierre lithographique reçoivent l’encre grasse et les parties blanches sont humidifiées. Il n’y a aucun foulage.

Maculé : Pour un timbre imprimé avec un excès d’encre provoquant un maculage au verso par appui des feuilles avec une encre pas encore sèche. Ne pas confondre avec impression recto-verso.

Maculature : Feuille maculée à l’impression.

Maquette : Dessin original à 6 fois la dimension du timbre.

Mise en train : En typographie, ensemble des feuilles placées sur le cylindre de pression avec en plus des découpages (coussinets) pour accentuer la pression aux endroits qui en ont besoin pour obtenir une bonne impression.

Molette : Petit cylindre d’acier doux qui recevait l’empreinte en relief du poinçon original gravé en creux et était durci, cémenté, pour transférer la gravure du timbre autant de fois que nécessaire sur les coquilles de laiton ou la virole en cuivre pour l’impression sur les rotatives taille-douce.

Offset : Procédé d’impression dérivé de la lithographie, avec l’utilisation d’un cylindre supplémentaire de transfert, le blanchet, donc cliché à l’endroit, blanchet à l’envers et impression à l’endroit sur le papier. Il n’y a pas de foulage. Le premier timbre français en offset : Conseil de l’Europe en 1986.

Perforage : Pointillage ou dentelure autour d’un timbre.

Poinçon : Sur une plaque de métal, ou de bois dur, gravée manuellement, en taille d’épargne en relief pour la typographie. Sur une plaque d’acier doux gravée en creux au burin pour la taille-douce.

Pétouille : Poussière de forme indéterminée collée sur la forme imprimante et laissant une trace blanche autour à l’impression. Il y a aussi les petits morceaux d’encre sèche collés sur le cliché laissant des taches de formes diverses sur un timbre.

Raccord : Collage fait par le fabriquant de la bobine de papier pour rabouter les bobines après la dépose de la gomme sur le papier. Un collage fait pour un changement de bobine de papier sur les rotatives serait très rare, il occasionne un nombre trop important de feuilles fautées lors de l’arrêt de la presse. Il est toutefois possible sur la Rotative à grand rendement avec son changement de bobine automatique.

Recto-verso : Impression simultanée des deux côtés de la feuille. Exceptionnelle en impression rotative, mais assez courante en impression typographique à feuilles. L’impression du verso provient soit de l’encre déposée sur le cylindre de pression au cours d’un tour sans feuille, soit pour un verso décalé ou en croix, de l’encre d’une feuille déjà imprimée glissée entre la feuille à imprimer et le cylindre pression.

Re-entry : Transfert doublé de la gravure en taille-douce après un double passage de la molette sur le cliché pour un timbre. Il n’y en a pas dans les autres procédés d’impression.

RE : Repère électronique gravé manuellement directement sur la virole en taille-douce 6 couleurs pour permettre le repérage électronique de la seconde impression et du perforage après lecture optique

Sonnette : Petite bande de papier pour signaler un collage du fabriquant sur une bobine de papier et qui reste collée sur la bande avant l’impression, uniquement sur rotative.

Surcharge : Texte imprimé sur un timbre pour éventuellement en changer la valeur ou le service. L’impression typographique peut être soit rotative, soit à plat.

Taille-douce : Procédé d’impression qui utilise les creux remplis d’encre. L’encre est enlevée, essuyée, sur les parties qui doivent rester blanches. L’impression présente un léger relief selon la profondeur de la gravure.

Typographie : Procédé d’impression qui utilise les parties en relief encrées, il n’y a pas d’encre dans les creux. Il y a une trace du foulage par la pression sur le papier.


Cette liste n'est pas exhaustive et peut encore être améliorée pour l'usage et la compréhension de tous. A votre service.




jeudi 12 avril 2012

SEMEUSES ENCORE

Sur le blog http://semeuse.blogspot.fr Semeuse 13 nous montre des … Semeuses !

Très intéressant ce blog : les premiers timbres imprimés en rotatives.


Si le premier tirage a été imprimé avec une seule couleur, pour le timbre, le numéroteur de feuille et la date, cela indique que les clichés galvanos étaient montés sur le cylindre numéroteur et qu’un seul bloc typo était utilisé. Pour les tirages suivants, deux blocs installés et deux couleurs : une pour le timbre, l’autre pour la date.

Mais pour la surcharge et la date en rouge, cela nous indique qu’elle a été imprimée sur la rotative, et non en repiquage sur une platine, avec utilisation des deux blocs, et donc les clichés de la surcharge montés sur le cylindre numéroteur. Cela a dû être pareil pour cette autre surcharge en bleu ou probablement pour les préoblitérés.


Pour cette impression recto-verso, on peut facilement imaginer que le bord de la bande de papier a été déchirée sur un bord, la trace n’est pas droite, et que la partie manquante a laissé les clichés maculer le cylindre de pression et que par la suite, l’impression s’est faite recto-verso jusqu’à disparition de l’encre du cylindre de pression. Phénomène assez rare en typographie rotative puisqu’il n’y a pas de tour sans feuille comme sur les presses à cylindre.


Les plis accordéon sont assez fréquents sur la rotative, puisqu’il suffit de déplacer trop rapidement la bobine de papier latéralement pour provoquer un pli longitudinal de la bande de papier avant son impression, mais la plupart de ces feuilles fautées ont été retirées.


Les impressions sur raccords ont également échappé au contrôle.


Des lettres disparaissaient à l’impression à cause d’un excès d’encrage ou suite au bouchage de la gravure par de l’encre sèche.


Piquage à cheval ou absence de piquage, tout ça aurait dû être retiré, mais ne l'a pas été pour le grand plaisir des philatélistes. Il n'y en a pas tant que ça, c'est ce qui fait leur valeur. Toutes ces anomalies d’impression ont une histoire à raconter si l’on sait les regarder avec attention et les comprendre, et permettent naturellement d’identifier le procédé d’impression.