BIENVENUE

Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

dimanche 30 juin 2013

MAUVAISE IMPRESSION

Pour répondre à une demande sur le Forum indépendant des Collectionneurs 
voici un essai d'explication pour cette impression pas très nette :


Ce défaut d'impression semble assez courant et se trouve généralement en bas de feuille :


L'impression typographique de ces timbres se faisait sur des presses à cylindre de type "Marinoni" , ou "Alauzet", selon le même principe :


La "forme" est plate et la pression est obtenue par un cylindre. La feuille est margée sur une table et les pinces du cylindre l'entraînent en l'enroulant autour pendant que la forme fait un mouvement de va-et-vient en passant en dessous.

Fig. 1

A la fin de l'impression, de la rotation du cylindre sur la forme, la feuille imprimée est décollée (certains disent démoulée) et retournée sur un rouleau ou cylindre de retournement :

Fig. 2

La feuille (en rouge fig. 1 et 2) est maintenue pour ce retournement par des cordons (en vert fig. 3), ou ficelles, enroulés sur le cylindre et le dispositif.

 
Fig. 3

Ces cordons sont disposés autour du cylindre à l'emplacement des parties non imprimées et de chaque côté de la feuille. Ils sont en dessous de la feuille sur le cylindre et se retrouvent au-dessus après le cylindre de retournement. La feuille poursuit son chemin sur d'autres cordons et est retournée à nouveau par des raquettes pour être déposée sur la table de réception en sortie.

Comme on le comprend, la feuille n'est tenue que par les pinces en début de feuille et par les cordons après le retournement et donc après le décollage de la feuille sur la forme. Sur la fin de l'impression, la feuille n'est plus tenue que par les cordons et le décollage se fait mal, il y a toujours un glissement, ce qui entraîne une impression déformée et baveuse.

Ce phénomène, appelé à tort "papillotage" par certains auteurs anciens, a été éliminé sur les machines plus modernes par l'élimination des ces cordons et par des brosses qui maintiennent la feuille appliquée sur le cylindre de pression et par des pinces de retournement. Ce papillotage était parfois expliqué par une forme mal serrée, il n'en est rien, ceux qui ont écrit cela n'ont jamais connu les effets désastreux d'une forme mal serrée.

mercredi 26 juin 2013

TYPOGRAPHIE EN OFFSET

Pour les 40 ans de l’installation de l’Imprimerie des Timbres-Poste à Boulazac, Phil@poste a proposé à la vente 4 feuilles de timbres illustrant les différents procédés de fabrication des timbres.



La typographie, la taille-douce, l’héliogravure et la sérigraphie. Le choix de la sérigraphie est discutable, car ce procédé a été très peu utilisé ou de façon anecdotique. La taille-douce est indiscutable puisque c’est un des fleurons de l’imprimerie pour la qualité et la maîtrise de cette technique d’impression, tout comme l’héliogravure avec l’amélioration des procédés de gravure des clichés. La typographie a été à l’origine de la fabrication des premiers timbres-poste, en utilisant la galvanoplastie pour l’élaboration des clichés avec la multiplication d’un poinçon type.

Ces feuilles de timbres tirées à 4000 exemplaires chacune, évoquant de façon visuelle ces procédés, sont maintenant difficiles à trouver ou à des prix assez élevés. Le plaisir d’en voir de près est plutôt exceptionnel.


Si le procédé de la taille-douce est traité de façon traditionnelle, l’héliogravure de façon inhabituelle mais explicite, tout comme la sérigraphie, il n’en est pas de même pour la typographie. L’idée des tête-bêche est logique pour rappeler les premières feuilles, mais la typographie n’est pas respectée puisque l’impression a été faite en « Offset », à part le numéro et la date. C’est bien dommage, à croire que toutes les presses typographiques ont disparu de l’Imprimerie des Timbres.

mercredi 12 juin 2013

TIMBRES DE ROULETTE EN BLANC

Sur le blog commercial de Pascal Marziano
cette variété de timbre de roulette :


Ce n’est pas un manque d’encrage, mais un manque de pression. L’encrage est correct et ce n’est pas un débrayage du cylindre mais son contraire.

Sur les anciennes presses taille-douce 3 couleurs, la pression ne pouvait pas s’enlever, sinon en enlevant les épaisseurs de feutres sur le cylindre de pression. Sur les presses taille-douce 6 couleurs, il y a un dispositif permettant de mettre ou de retirer la pression du cylindre presseur, ce qui permet de faire tourner la rotative et de pouvoir ainsi faire certains réglages sans entraîner le papier et éviter un nombre considérable de feuilles fautées.

C’est au moment où la pression a été mise progressivement que l’impression est apparue. Il faut préciser que c’est le bas de la feuille, ou du timbre, qui est imprimé en premier. Il n’y a pas de relief comme pour une impression à sec après un assèchement de l’encrier.

(Document ITVF)


Bien sûr, pour les roulettes, ce sont 10 timbres en largeur qui sont imprimés sur la bande sans fin avant que celle-ci soit découpée sur la machine montrée ci-dessus. Donc il y a eu 10 roulettes présentant le même défaut, 3 retrouvées, il en reste 7.