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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

dimanche 27 mai 2012

QUEL DOMMAGE


Sur le Forum sur "Les Variétés Philatéliques Françaises", http://phila-france-varietes.xooit.fr il est fait mention d’un article sur "Timbres Magazine" au sujet du site d’Edouard "La Marianne de Cheffer". http://lamariannedecheffer.fr

Les éloges de l’article sont tout à fait mérités au vu de la très belle collection sur cette "Marianne" aux charmes surannés.


Ce qui est dommage, c’est que l’auteur n’ait pas lu correctement le site et ses explications sur les défauts d’impression des timbres. Il n’aurait pas fait l’erreur de confondre à plusieurs reprises un défaut d’essuyage avec un défaut d’encrage. En effet, si un essuyage trop fort provoque des points blancs et donc des "vides" d’encre, il ne peut enlever l’encre qui n’y est pas en raison d’un assèchement de l’encrier.

Il aurait su que l’impression des bandes se fait par deux, côte à côte, et qu’un manque d’encre, se produisant au milieu, laisse un encrage suffisant sur les bords, et donc que la pression de l’essuyeur ne peut être trop forte à droite.




Il confond également l’encre qui traverse le papier et le maculage. La couleur de l’encre taille-douce n’a jamais traversé le papier, surtout celui utilisé pour les timbres et d’excellente qualité. Mais par contre, sur les rotatives taille-douce, au moment du début de l’enroulement des bobines imprimées pour confectionner les carnets, le four de séchage à infrarouge n’est pas suffisamment chaud pour éviter le maculage, le report de l’encre pas encore sèche entre les spires de la bobine. Les équipiers de la confectionneuse n’auraient pas du faire des carnets avec ces feuilles signalées fautées.

C’est regrettable pour les philatélistes qui prendront ce qui est faussement écrit pour vrai. C’est déjà arrivé, et il est très difficile de retrouver la vérité, surtout quand ceux qui pourront encore témoigner auront disparu. Nous en reparlerons.

jeudi 17 mai 2012

SEMEUSE ET VARIÉTÉS


J’ai trouvé ces deux entrefilets dans des journaux philatéliques de 1907.




A l’évidence, les auteurs ne connaissaient pas bien l’impression des timbres de l’époque. Il ne faut pas croire que les clichés galvanoplastiques se détérioraient aussi facilement en s’écaillant.

Ils n’avaient pas pensé que les défauts pouvaient venir de l’impression sur la presse à cylindre, tout simplement. Si les lettres blanches, on dit en "réserve", disparaissent, c’est le résultat d’un encrage excessif où l’encre finit par remplir le creux de la lettre.



Pour la "Semeuse" qui perd son mouchoir de poche, ils n’ont pas fait le rapprochement entre ce qu’ils ont vu, et le petit morceau de papier en losange venant de la perforation de sécurité utilisée à cette période, resté entre les feuilles blanches et venu se coller sur le cliché, la "forme", de la machine.



Ils ne savaient pas non plus que des poussières, des "pétouilles", pouvaient se coller également et donner des formes en "chenille, arc, poignard et anneau". Pas encore les "anneaux-lune" qui viendront plus tard du petit rond de papier extrait par la perforation qui se collera sur le cylindre clichés de la rotative.


jeudi 3 mai 2012

SEMEUSE ET MYSTÈRE


Encore un mystère !
Proposé par Semeuse13 sur son blog : Timbres au type Semeuse
http://semeuse.blogspot.fr





Le mystère des perforations manquantes. Qui pourra répondre ? Il ne doit pas rester grand monde y travaillant en 1931.

Un retour en arrière : avant l’impression rotative, le pointillage s’opérait sur une machine spéciale


dont voici un schéma :

A partir de 1929, les timbres de carnets sont imprimés sur rotative, assemblés sur une machine qui unit une bande de couverture déjà imprimée et la bande de timbres, une machine surnommée "ponette", ne me demandez pas pourquoi.

  
L’impression des timbres se fait donc sur rotative, 8 carnets au tour de cylindre, avec le perforage "au vol" sans arrêt de la machine et réception en bobines après séchage à la chaleur.


Le perforage se fait ligne par ligne sur chaque rangée de timbre par un élément de la machine appelé "mouton" et un outil, le "jeu", composé d’aiguilles et de trous. Les aiguilles sont fixées sur une plaque, chacune à sa place et toutes de la même longueur, maintenues et coulissant à travers une plaque perforée, et venant s’enfoncer dans une autre plaque avec les trous correspondant à chaque aiguille. Des excentriques permettent à l’outil de monter et descendre, et de suivre le papier pendant la perforation. Les aiguilles pénètrent dans les trous, juste pour un ou deux dixième de millimètre et pour ce réglage, des cales d’épaisseur sont insérées dans le jeu et serrées par des boulons.


Chaque perforation est donc identique à la précédente, mais pour l’exemple montré, ce n’est pas le cas, et tous les trous n’y sont pas, mais pas de même façon à chaque fois.

On peut donc supposer que les boulons se sont desserrés et que les aiguilles, libres, n’ont pas correctement accompli leur mission toutes ensemble.



Dans ce dernier exemple, c’est la bande de papier qui a été déplacée manuellement lors d’un arrêt de la rotative pour un réglage. Les feuilles fautées sont restées dans la bobine et les carnets fautés pour cette raison n’ont pas été éliminés et ont été vendus.