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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

jeudi 30 juin 2011

ADIEU LA "VALISE"

Pour la fabrication des timbres-postes sur les rotatives en typographie, le service de la vérification n’intervenait que pour contrôler la quantité de feuilles imprimées, et non pour leur qualité d’impression. Le contrôle des feuilles bonnes et fautées était fait par les imprimeurs eux-mêmes.

A la sortie des feuilles numérotées, imprimées, perforées et coupées, réceptionnées par centaines à la sortie de la machine, les paquets de 1000 feuilles étaient mis entre deux cartons épais et sanglés, chaque centaine séparée par une petite bande de papier épais. On pouvait considérer que ces feuilles étaient bonnes et il n’y avait qu’à les recompter pour seule vérification.

Pour les quantités importantes de feuilles fautées, plus de 100 feuilles, celles de début de journée où il fallait un certain nombre de feuilles imprimées pour obtenir le bon réglage de l’encrage, celles des changements de bobines où il fallait attendre la sortie du collage et obtenir la bonne tension du papier et le juste emplacement du perforage par rapport aux timbres, les centaines de feuilles fautées étaient mises à l’envers sur le dessus du paquet, du "mille".

Pour les petites quantités, un collage de la bobine de papier, l’arrêt de midi et du soir, les arrêts pour une courte intervention pour un défaut d’encrage ou autre, ces feuilles étaient remplacées par celles de la "valise", paquet de 200 feuilles déjà sèches et comptées la veille par la "Vérification". Chaque numéro de feuille fautée était remplacé avec un "composteur", une sorte de tampon composé d’un numéroteur actionné manuellement et d’une partie qui servait à annuler le numéro fauté, encré à la main sur un rouleau encré de noir, les feuilles remises à leur place dans la centaine. Il arrivait que ces feuilles de remplacement se retrouvent dans la "valise" du lendemain et servent une deuxième fois à remplacer des fautées avec un nouveau numéro.

 



Et comme l'impression des timbres en typographie a été arrêtée, cette façon de procéder a disparu.

Adieu la "valise" !


Exemples extraits des sites : http://www.lamariannedecheffer.fr et
http://www.premiumorange.com/barres.phospho Les barres phosphorescentes et leurs variétés.

mercredi 29 juin 2011

BLANC SEC

A nouveau le blog de Pascal me donne une occasion

Ces impressions "blanches" ont plusieurs origines :

La pression du cylindre presseur a été enlevée et il ne reste que du papier blanc perforé avec une progression dans le résultat, dans un sens ou dans l'autre, ou bien pour les TD6 6 couleurs, il manque une partie de l'impression, c'est-à-dire ou le report ou la taille-douce.

L'encrier se vide, pour certains "s'assèche", il n'y a plus d'encre et progressivement, il ne reste plus que la trace blanche de la pression. Le phénomène commence toujours par le milieu de la feuille et l'encre manque avec des dégradés sur presque toute la largeur sauf sur les bords. Voir l'exemple du 25 juin.

Pour l'exemple du 29 juin, l'encrier s'est vidé, l'impression est à sec, le conducteur remet de l'encre dans l'encrier avec une spatule et l'encrage revient d'abord à l'endroit le premier touché par l'encre, généralement au milieu, mais sans dégradé, ce qui donne ce timbre imprimé à moitié. Il est probable qu'il y en a un autre de l'autre côté de la même bande avec un encrage inversé.

Un faussaire aura beaucoup de mal à obtenir ce résultat.

Au début du manque d'encre, il ne faudra pas confondre cet encrage "dépouillé" par manque d'encre avec un autre encrage dépouillé par manque d'humidification de la bande de papier, ce qui fait que le papier trop sec ne va pas chercher l'encre dans le fond de la taille.

UNE HISTOIRE DE TROUS (Suite)

Sur la RGR1 ou RCS (Roto Color Stamp) un premier perforateur rotatif Ormag a été mis en service.

(document ITVF)

  Ce perforateur de type "hérisson" était constitué de deux cylindres de même développement et de même largeur que le cylindre cliché, c’est-à-dire 4 feuilles au tour et 2 en largeur, dont l’un était pourvu d’autant d’aiguilles que de perforations nécessaires pour 8 feuilles de timbres et l’autre d’autant de trous correspondants. La bande de papier était imprimée et passait entre les deux cylindres du perforateur Ormag et chaque timbre du cliché était donc entouré d’un piquage correspondant. Les difficultés vinrent de l’usure des aiguilles qui n’assuraient plus leur usage d’emporte-pièce et qui se cassaient, occasionnant des Blind zhan. Ce perforateur n’a plus été utilisé.


Le perforage des feuilles de papier gommé a été ensuite effectué avec un perforateur APS.

(document ITVF)

Le papier passe entre un cylindre portant en relief la forme et l’endroit des trous de perforation pour deux feuilles par tour et une fraise qui meule le papier à l’emplacement des reliefs, faisant ainsi des trous autour des timbres par arrachement. Une plaque métallique en zinc cintrée, gravée chimiquement comme un cliché au trait typographique recouvre le cylindre porte-plaque. La déformation de la surface de la plaque au cintrage a occasionné des difficultés pour faire correspondre les perforations à l’enroulement autour du cylindre, laissant une dent plus longue à l’emplacement de la jonction des deux bords. La fraise ne touche pas cette plaque et arase le papier à l’emplacement des points en relief, mais l’abrasion du métal par le papier impose d’augmenter le contact de la meule et ces points qui sont de forme conique tronquée par leur gravure, se déforment et s’agrandissent par l’usure, ce qui donne quelques fois des trous plus importants. Un avantage majeur de ce système, c’est qu’il est possible de donner n’importe quelle forme au perforage des timbres, comme un ballon ou un cœur, et à n’importe quel endroit sur une feuille de timbres, alors qu’un perforage au peigne ne peut qu’être le même pour chaque rangée de perforation.



 
(extraits du site Timbres de France)

Pour les timbres sur papier adhésif ou autocollant, c’est une forme de découpe qui est utilisée.

(document ITVF)

Deux cylindres métalliques sont utilisés, l’un plein en dessous, l’autre au-dessus magnétique avec une plaque métallique gravée dont le relief représente la découpe nécessaire, soit pour les carnets ouverts, soit pour les feuilles de timbres adhésifs. Cette plaque mord uniquement l’épaisseur du papier du timbre par une découpe à mi-chair et permet de décoller le timbre sans déchirer le support.
Pour les impressions à plat, comme l’offset à feuilles ou offset-PTD4, où le perforage n’est pas possible sur la machine, il est utilisé des machines à peigne un peu sur le même principe que les premières machine de piquage des années 1862, mais nettement améliorée et à commande numérique.


(documents ITVF)



mardi 28 juin 2011

UNE HISTOIRE DE TROUS

Les premiers timbres imprimés en feuilles n’étaient pas perforés. Après plusieurs essais, en 1862, les feuilles sont perforées (piquées, percées, on dit aussi dentelées).

D’après Maxime du Camp en 1875 dans son livre "Paris, ses organes et sa vie dans la seconde moitié du XIXe ", "le pointillage a pour but d’entourer chaque timbre d’un perlé de petits trous qui permettent de le détacher de la feuille sans le déchirer ; c’est depuis le mois d’août 1862 seulement qu’on a introduit en France cette excellente amélioration, venue d’Angleterre. Les feuilles sont fixées cinq par cinq sur un cadre de fer ; ainsi immobilisées, elles passent sous un large peigne composé d’une série de carrés garnis de poinçons sur chacun des côtés qui correspondent exactement aux côtés du timbre-poste. Le peigne s’élève et s’abaisse automatiquement pendant que le cadre est entraîné par un mouvement mécanique, et en moins d’une minute les cinq feuilles superposées, représentant 750 timbres, sont pointillées avec régularité".

(photo de presse 1913)

Chaque feuille est pointée sur les repères de perforation en haut et en bas de la feuille. Si une feuille n’est pas pointée au bon endroit, le piquage sera en travers ou décalé, et si la feuille est pliée dans un coin, il sera fauté pour le plus grand plaisir des philatélistes.

extrait du site semeuse22

Cette façon de procéder continuera ainsi avec l’impression des feuilles à plat.

En 1922, avec l’apparition des rotatives typographiques dites "étroites", l’impression et la perforation se font en suivant sur la même machine. Le bloc de perforation appelé "mouton" comporte un "jeu" de perforage dit en "peigne" constitué d’aiguilles fixées sur un bloc d’acier et d’une plaque d’acier avec des trous correspondant à chaque aiguille, comme un emporte-pièce, où chaque rangée de timbres est perforée sur les trois côtés de chaque timbre, le quatrième côté étant celui de la frappe suivante. Le système est ingénieux ; comme la bande de papier de la bobine se déroule en continu sans arrêt, le bloc soulève et abaisse le peigne au moyen d’un excentrique et dans un mouvement d’avant en arrière au moment de la perforation, ce qui n’arrête pas le déroulement de la bande de papier. L’ajustement de la perforation entre les timbres se fait par la tension plus ou moins forte de la bobine au moyen d’un frein, courroie de cuir avec des patins de bois, sur un moyeu fixé sur l’axe du porte-bobine. Le tour de cylindre cliché étant de 22 hauteurs, une feuille de timbres est donc perforée 11 fois.

Ce système de perforage sera conservé sur les machines d’impression taille-douce 3 couleurs.

Pour les presses TD6, beaucoup plus rapides, le principe est changé. Le peigne n’a plus de mouvement d’avant en arrière, mais juste un mouvement alternatif de haut en bas. Ce sont deux barres, ou « embarreurs » qui assurent l’arrêt du défilement de la bande de papier dans un mouvement de va-et-vient. L’ajustement en hauteur par rapport au timbre est fait par la lecture du repère électronique qui doit être en concordance avec un repère sur la machine.

Bloc de perforage TD6

(documents ITVF)


La suite dans un prochain message.

lundi 27 juin 2011

ANNEAU-LUNE

Sur le forum
fr.rec.philatelie
Thierry pose 3 questions au sujet des anneaux-lunes et  semeuse22 lui apporte une partie de la réponse en lui conseillant son blog où j'ai trouvé ces exemples.

C'est certainement l'impression typographique qui génère le plus d'anneaux-lune. Ce phénomène est peu probable en héliogravure où le cylindre cliché est essuyé par une racle métallique laissant l'encre dans les alvéoles de la gravure et en taille-douce où un essuyeur enlève l'encre en surface pour ne laisser l'encre que dans les tailles. En offset non plus car la perforation a lieu dans un autre endroit que la presse, mais on peut y trouver des "pétouilles" comme en typographie, appelées "chenilles" ou autres. Il s'agit alors de poussières, ou de petits bouts d'encre sèche ou "peaux" venus se coller sur la forme d'impression, qu'elle soit à plat où rotative, et par la différence de niveau et de pression, qui laissent autour un peu de blanc.

Ce qu'on pourrait appeler le véritable anneau-lune se produit en typographie rotative. Il s'agit d'un petit bout de papier rond venant d'un trou de perforage qui, comme une poussière, est venu se coller sur le cliché cylindrique à l'endroit d'un a-plat et laisse un filet blanc tout autour. C'est un phénomène assez courant, tout comme les petits morceaux de "peaux", de formes différentes, déposés sur les rouleaux de distributions par une spatule avec de l'encre sèche venant de l'encrier et se collant sur la forme.



Mais il en est trouvé avec des petits morceaux de papier de forme trapèze provenant du perforage de sécurité fait dans les feuilles avant leur impression sur les presses à plat à cylindre.



Les grandes marques rectangulaires laissées blanches par l'interposition de bandes de papier appelées "sonnettes" par certains philatélistes, bandes papier positionnées dans la bobine de papier pour signaler un collage au conducteur, indiquent une impression rotative, alors que les marques triangulaires proviennent de plis des feuilles de papiers pour les impressions à plat.

Les images sont extraites du blog excellent de semeuse22
à qui je veux signaler qu'une impression re-entry ou doublée ne peut avoir lieu en rotatif puisque la bande de papier ne peut repasser sous l'impression, ni même être oscillée en impression rotative où le cylindre cliché ne peut être mal fixé, sinon la machine serait bloquée. On ne peut parler d'impression "oscillée" que pour les presses à platines, ce défaut étant dû à un mauvais réglage de la presse.

samedi 25 juin 2011

IMPRESSION DOUBLE

Sur le forum
fr.rec.philatelie
j'ai trouvé cette discussion au sujet d'une éventuelle double impression, question posée par Eric :



Bruno parle d'encre trop fluide, Arnaud a presque raison avec un défaut d'encrage, et Pascal dit qu'il s'agit d'un défaut de pression trop vigoureux en donnant pour exemple de comparaison cette double impression :


D'après mon expérience professionnelle sur ce genre de machine de cette époque des années 1900, l'explication est des plus simples :

Sur les presses de ce type, les rouleaux toucheurs d'encrage étaient maintenus libres dans des logements sur le bâti de la presse :

(extrait de l'Annuaire de l'imprimerie de 1910)

La "touche" des rouleaux était faite par des galets roulant sur des chemins de roulement réglables en hauteur. Ces rouleaux, avec axe métallique, noyau en bois, étaient recouvert d'un mélange de sucre et de gélatine, créé par M. Gannal en 1819 mais quand même amélioré. Le diamètre de ces rouleaux variait avec l'hygrométrie et le temps. Dans le cas qui nous intéresse, le rouleau était trop fort et "plongeait".

Avec deux passages pour ce timbre, pour l'encrage des timbres, cela ne se voyait pas, mais pour l'encrage de la valeur, de faible surface, le rouleau n'était pas bien entraîné par le roulement et patinait en essuyant le dépôt d'encre, ce qui donnait ce blanc, défaut peu visible à l'oeil et non éliminé.

Une pression trop forte n'aurait pas chassé l'encre, qui était normale, mais aurait provoqué un foulage important, voire une perforation, ce qui est tout à fait différent.

Pour le timbre de Pascal avec sa double impression de la valeur, il n'y a pas d'explication, sinon un manque d'attention du "margeur". Un manque de valeur pourrait s'expliquer par le passage de deux feuilles en même temps et non vu à la vérification.


vendredi 24 juin 2011

SEMEUSE 1922

Sur le blog "Timbres au type Semeuse"
en date du 28 avril 2010, semeuse13 nous montre les débuts de l'impression rotative typographique des timbres.

Les essais décrits n'expliquent pas les défauts. Ces feuilles sont "fautées" et méritent certaines explications :

La feuille 82701 avec son défaut de perforage à la dernière rangée, est le résultat d'un arrêt de la rotative, où la bande de papier a été retirée du bloc de perforation, et remise à sa place en tension après un avancement manuel de la machine. Ce qui justifie le manque de piquage sur cette feuille avant la remise en route. Il est même étonnant que la reprise du perforage de cette feuille soit si bien placé, contrairement à cette feuille 76200 remise elle aussi en tension, mais mal positionnée sous le bloc de perforage, après un arrêt également. Il y a eu un certain nombre de feuilles avec ce défaut avant que la bande de papier reprenne sa tension correcte dans la rotative. Ces feuilles n'auraient jamais dû être vendues.

Il y avait déjà des collages (raccord pour les philtélistes) de la bobine de papier montée sur la machine, comme nous le montre ce coin daté du 6.6.22.

Cette première rotative (voir article précédent) a nécessité 4 clichés galvanos de service cintrés. Ces galvanos sont issus d'une empreinte du "Galvano type".

Galvano type et son empreinte en polyvinyle (doc. ITVF)

A cette époque, l'empreinte était probablement en cire ou en gutta-percha et plombaginée pour être plongée dans le bain électrolytique, au lieu d'être en chlorure de polyvinyle et argentée.

Les coquilles de cuivres étaient doublées d'alliage de plomb et d'antimoine, puis dressées après vérification de l'oeil, sur un marbre, et rabotées et aplanies pour obtenir une épaisseur de 4 mm. La déformation du cintrage a été résolue en doublant ce galvano de service plat avec du métal, ce qui amenait à avoir la couche de cuivre au milieu de l'ensemble (principe de la fibre neutre) avant le passage entre des cylindres pour courber le cliché. Il ne restait plus qu'à séparer le galvano pour obtenir un cliché s'ajustant sur le cylindre, après l'avoir découpé en bandes qui étaient vissées sur le support.

Cylindre cliché typo (doc ITVF)


Comme on peut le voir, les bandes sont interchangeables, ce qui peut donner une explication à beaucoup de questions au sujet de certaines variétés, selon leur emplacement et leur origine en fonction du galvano de service utilisé.




A la date du 20 janvier 2011, nous est montré un coin daté du 25.11.31 avec une coupe "inexplicable" :

C'est à la suite d'un arrêt de la machine que la bande n'a pas été retendue correctement et que la coupe de la feuille a été faite à cet endroit. Il n'a pas été jugé bon de l'éliminer pour cette raison, alors que la feuille précédente coupée pratiquement dans le timbre a dû l'être.

Ce qui a fait le plus grand plaisir de ce collectionneur.

jeudi 23 juin 2011

ROTATIVE TYPO CHAMBON

Sur le site "Les timbres de roulettes"
le 18 Juin 2011, Jean-Luc nous montre sans doute la première rotative typographique Chambon.

La photo retouchée de l'époque pour une impression simili, nous laisse voir cette merveille d'ingéniosité.

Avant le papier était à plat, en rame, imprimé avec marge à la main, encollé sur une machine très volumineuse, coupé au massicot, perforé avec une machine nécessitant une intervention manuelle, compté et vérifié.
Presse en blanc typo

Gommage des feuilles de papier

Perforation des feuilles par 5 en "pointures"

Photos de 1913

Avec cette nouvelle rotative dite "étroite", le papier est en bobine déjà gommée à la largeur d'une feuille, imprimé, numéroté et daté en même temps sur un seul cylindre, aussitôt perforé sans intervention manuelle, et coupé feuille à feuille à la bonne longueur, réceptionné compté par centaines de feuilles à la sortie de la machine en produit totalement fini, avec une production de près de 3000 feuilles à l'heure.

Sur la photo, on peut voir la possibilité d'installer un deuxième bloc d'impression, qui sera utilisé plus tard pour la numérotation et la date avec une encre noire. Les rotatives suivantes auront 3 et 4 blocs d'impression à la suite pour imprimer les timbres en 3 et 4 couleurs.

Ces machines vont servir pendant plus de 50 ans sans modifications importantes. Au lieu d'avoir un dispositif d'embrayage à friction avec deux vitesses au moteur, certaines auront une commande électrique avec un variateur de vitesse et la coupe sera à lame rotative au lieu d'être à lame montant et descendant, coupant comme un ciseau sur une contre lame. Le dispositif d'arrêt pour casse du papier sera électrique au lieu d'être mécanique, comme on peut le voir au niveau du brise-gomme sur la photo.

(document ITVF)

Sur cette vue des années 70, très peu de changement, si ce n'est la mise en route électrique et un dispositif destiné à réduire le bruit du perforateur, dont les parties métalliques claquaient environ dix fois par seconde.

Ces rotatives typo ont été abandonnées à cause de leur productivité devenue insuffisante, du prix de leur clicherie, malgré un taux de fautées relativement bas, pratiquement limité aux changements de bobines et aux réglages d'encrage du début de journée, et des frais d'entretien peu importants en raison de leur simplicité mécanique et de leur robustesse.

mercredi 22 juin 2011

CARTE POSTALE

M. Pascal MARZIANO sur son blog
http://destimbrespascommelesautres.blogspot.com/
en date du 22 juin 2011, nous montre une superbe carte avec une quintuple impression. Il se pose la question de savoir si l'imprimeur était sur les nerfs. Je lui propose une explication.

Nous sommes en 1903, l'Imprimerie des Timbres-Poste du boulevard Brune utilisait des presses à cylindre typographiques pour ses impressions de timbres, aussi pour l'impression de cette carte postale.
Ces presses n'avait pas de dispositif pour enlever provisoirement la pression, et pour éviter qu'un tour sans feuille ne salisse le blanchet du cylindre de pression, ce qui aurait donné une impression "recto-verso" de la feuille suivante, et pour ne pas arrêter la presse, il était mis une feuille déjà fautée et margée à la va-vite, ce qui au bout de plusieurs passages donnait ce résultat d'impression multiple.
Ces feuilles ainsi fautées servaient aussi à protéger le dessous du paquet de feuilles durant le massicotage des cartes postales. Et cette carte n'a pas été enlevée une fois la coupe terminée et après une dernière vérification, et s'est retrouvée vendue au lieu d'être détruite, pour le plus grand plaisir d'un collectionneur.

Non l'imprimeur n'était pas sur les nerfs !