BIENVENUE

Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

lundi 21 novembre 2011

RECTO-VERSO VRAI OU FAUX

En fouillant sur les sites de vente, j’ai trouvé ça :




Il a déjà été question des recto-verso et de leur explication. Pour certains, c’est partiel, surtout quand le recto correspond avec le verso. C’est un report du cylindre de pression.
Pour d’autres, c’est par maculage avec la feuille d’en dessous avec un excédent d’encre et un appui un peu trop fort sur le paquet. Et ce n’est pas un vrai recto-verso.


Le verso en croix a déjà été évoqué et il s’en trouve assez souvent, des divers et variés et même pour d’autres pays, ce qui indiquerait que la façon de faire ne se pratique pas uniquement en France.




Mais pour cette bande de timbres … 

Fort de ma certitude que les recto-verso ne se produisaient qu’avec une impression en feuilles sur des presses à cylindre ou bien exceptionnellement sur une rotative avec un trou dans le papier et donc un report partiel, mais correspondant exactement à la pression du timbre sur le recto, j’ai vraiment été surpris.


Comment est-ce possible ?


Ce timbre de 1960 est en typographie rotative avec deux couleurs juxtaposées.
 
Le papier est en bobine et passe en continu entre les blocs d’impression de la rotative. Il ne passe pas deux fois. Il n’y a pas de tour sans feuille. Le cylindre de pression ne peut recevoir d’encre, excepté en cas de trou dans le papier, c’est rarissime, ou lors d’une casse de la bande de papier. Lors d’une casse, la machine est arrêtée, le papier est repassé entre les cylindres, recollé, et toutes les feuilles sont fautées avant que le papier soit retendu et que l’impression ait repris sa place correcte, ainsi que le perforage. Il faut environ deux cents feuilles fautées et alors l’encre a été asséchée sur le cylindre de pression et il n’y a plus de recto-verso.

Mais là, pour ce verso, il a l’encre, suffisamment, les deux couleurs sont en place mais en biais, et le verso ne correspond pas avec le recto, en place lui aussi. C’est impossible en rotative !

Mais il faut voir cette trace bien marquée du perforage, en biais comme l’encre et sans trous. C’est le résultat d’une pression.

Sans doute, un équipier malin, apprenti faussaire, a fait passer une feuille fraîchement imprimée, en biais, entre les cylindres d’appel de la rotative, cylindres qui ont pressé fortement la feuille et la bande de papier, en laissant la marque du perforage et le report de l’impression.

Comment cette feuille recto-verso est-elle arrivée chez un philatéliste ? C’est une autre question à laquelle on ne peut répondre.



24/11/11 - Pour répondre à Dominique et Thierry :

Sur un scan, on ne peut être certain, mais pourquoi laisser apparentes des perforations en jet d'encre qui donnent le doute, et de plus en biais. Donc, je ne crois pas au jet d'encre. Pour les couleurs, la différence pourrait venir de la couleur jaunâtre de la gomme.

2 commentaires:

  1. Je penche pour un faux au jet d'encre, par la présence des trous imprimés et l'aspet granuleux ?

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour papy,

    Juste une petite remarque : est-il normal d'avoir une si grande différence de la couleur rouge entre le recto et le verso ? Rouge pour l'une et rose pour l'autre.

    RépondreSupprimer