L’impression sur raccord n’existe véritablement que
depuis l’utilisation des rotatives.
Dans cet extrait d’un ouvrage de Louis Barrier, Essai sur
les Semeuses, il est fait mention de 3 sortes de raccords :
Il faut savoir que sur la machine à fabriquer le papier, il peut se produire toutes sortes d’incidents qui peuvent nécessiter des raccords avant l’enroulement de la bande de papier sur une bobine.
Ces bobines de la largeur de la machine de production
sont reprises pour le gommage et leur conditionnement en bobines à la largeur
voulue par le client. Pour cela, après la dépose de la gomme en grande laize,
il faut les recouper, les "refendre", avant leur enroulement. Cela ne
tombe pas toujours juste et à certains moments, il faut bien joindre deux
longueurs pour que la bobine ne soit pas trop petite. L’Imprimerie des
Timbres-Poste demandait dans le cahier des charges qu’il n’y ait pas plus d’un
certain nombre de collages par bobine, pour éviter les casses de papier qui se
produisent souvent à l’emplacement des collages et éviter ainsi des feuilles
fautées trop importantes.
Les collages lors de la fabrication du papier sont
pratiquement tous éliminés lors du gommage. Il en reste très peu et ils sont
peu visibles. On peut les considérer comme un défaut du papier.
(Scan de Semeuse22)
On peut le supposer pour cet exemple, le bord présente
une sorte de bourrelet que l’on ne trouve pas avec un raccord après gommage,
avec un bord déchiré, aminci et bien collé, comme pour les exemples suivants :
Les raccords après le gommage ont été droits pendant
longtemps, surtout pour l’impression typographique, avec un bord déchiré. Pour
la taille-douce, la TD6, ils sont généralement en biais, pour faciliter leur
passage lors de l’impression et surtout lors du perforage. Ils sont renforcés
par une bande adhésive, kraft gommé ou bande plastique colorée le plus souvent
en rouge, et marqués à leur emplacement avec un crayon de couleur pour être
plus facilement repérés.
(Extrait du site La Marianne de Cheffer)
La casse de la bande se produit souvent au perforage,
provoquant de nombreuses feuilles fautées qui sont alors éliminées à la
vérification. Un collage dans une
feuille doit également être éliminé, mais peut évidemment ne pas être vu et se
retrouver dans un bureau de poste.
Les collages étaient quelques fois signalés par une bande
de papier, la "sonnette" dépassant sur le côté de la bobine à leur
emplacement. Cette petite bande peut se retrouver au pied du dérouleur ou
rester et être imprimée et soit rester collée ou laisser un blanc à cet
endroit.
Il ne faut surtout pas les confondre, pour les tirages en
feuilles sur les presses à cylindre avec ces blancs provenant, non pas d’une
sonnette mais d’une bande de papier placée sur le bord dans le paquet de
feuilles pour séparer les centaines, et tombant dans la presse sous le
cylindre.
Quant aux collages réalisés sur la rotative d’impression,
lors de casse du papier ou du changement de bobine, ils sont beaucoup plus
grossiers et sont éliminés en raison du nombre important de feuilles fautées et
il est peu probable d’en trouver. A part ceux réalisés sur la rotative RGR1 qui
était équipée d’un dispositif automatique de changement de bobine, avec un collage avec une bande d'adhésif double face, enfin ceux
qui passaient sans encombre et n’était pas vus et éliminés.
Donc, il y a bien trois sortes de raccords, mais peu de
chance de trouver la première et surtout la troisième.
En lisant votre article j'ai bien compris le sujet ,Merci.
RépondreSupprimerQUESTION: J'ai découvert une Y&T 216-Marianne Gandon-2f-vert/bleu avec une impression défectueuse...., mais surtout, disons, sa pupille droite étrangement décalée seule et de plusieurs millimètres..... Avant de l'envoyer en expertise, j'aurais aimé avoir l'avis de l'imprimeur, mais je ne vois pas comment vous contacter, ni joindre un fichier........ Remerciements. Srg
RépondreSupprimerDes impressions défectueuses, il y en a de toutes sortes. Je n'ai pas vocation à remplacer un expert philatélique.
SupprimerJe suis désolé.
Bonjour,
SupprimerJe vous remercie pour votre réponse.
C'était l'avis de l'imprimeur, de l'homme de l'art, que je sollicitais, par rapport à l'explication mécanique du dysfonctionnement ayant produit une telle impression. L'expert philatélique ne me donnera qu'un ratio valeur/rareté. Je site le commentaire le plus intéressant d'un forum 'au jeu des 7 erreurs.., on en trouve 10..!!!'.
Cordialement. Srg