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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

mardi 22 juin 2021

PETIT SURVOL DES PRESSES TAILLE-DOUCE ÉTRANGÈRES

 

Le matériel d’impression taille-douce français est bien connu des philatélistes qui s’intéressent à la fabrication des timbres-poste. L’impression taille-douce a été utilisée dans beaucoup de pays.

La poste de Grande-Bretagne a été la première à émettre des timbres-poste, en mai 1840.

Le One Penny Black a été imprimé en taille-douce, la plaque encrée à la main, sur une presse à bras de ce type.

 

D’autres pays ont utilisé le même principe d’impression, comme les Etats-Unis d’Amérique avec ce type de presse à bras, la "spider press":



Sans entrer dans l’histoire et la chronologie des installations des matériels, voici ce qu’on a pu voir aussi, une presse construite par « Hoe » :

Presse qu’on pourrait appeler semi-automatique, par son encrage et son essuyage, mais où celui-ci devait être contrôlé et amélioré par la main de l’ouvrier.

Une vue des presses

Ces types de presses n'étaient pas très rapides, des améliorations ont donné d'autres types de machines.


Une presse taille-douce rotative construite par Stickney a été utilisée de 1914 à 1962. Cette presse ne perforait pas, les bobines devaient être reprises pour la perforation sur d’autres machines.

Machine à perforer

(Premier timbre imprimé avec une presse Stickney)

Ce type de presse a servi également en Belgique, au Canada, à Cuba, en Tchécoslovaquie et en Suède.

Les Etats-Unis d’Amérique ont utilisé cette presse taille-douce "Giori Koenig et Bauer" après 1957 :


Cette presse taille-douce à feuilles, était équipée de 3 encriers, donc 3 couleurs juxtaposées, mais avec possibilité de superposition de l'encrage pour avoir des couleurs mélangées, en "camaïeu".



La Suisse a utilisé les "Wifag", construites par les établissements Winkler-Fallert :


Ces machines pouvaient imprimer en plusieurs couleurs, mais les couleurs imprimées en premier étaient en hélio, seule la dernière couleur était en taille-douce. Ces presses ont également servi en Belgique, en Tchécoslovaquie avec la "Wifag III".


L'Allemagne n'a pas été en reste avec les "Goebels" en 1938 :



La Suède a aussi été équipée de ces machines :



La République Tchèque a utilisé des presses taille-douce à plat, de petit format, comme les 


presses "Heim" ou "Waite and Saville", où chaque couleur est imprimée, margée à la main une par une.


Cette liste de presses taille-douce n'est pas exhaustive, il y en a d'autres, mais souvent certains pays n'ont pas toujours utilisé la taille-douce, plus souvent l'héliogravure, la typographie ou l'offset.


Le premier article de ce blog est paru le 22 Juin 2011. Cela fait maintenant 10 ans que de nombreux philatélistes de tous les pays consultent régulièrement ces pages, plus de 139000 visites. J'espère qu'ils ont pu trouver ce qu'ils recherchaient, c'est un grand plaisir pour moi et je les en remercie.

dimanche 14 mars 2021

DEVINETTE SUR COUSSINETS

 Sur le site PHILAPOSTEL Bretagne, cette devinette : Qu'est-ce que c'est ?

  

Et les réponses des différents intervenants : "coussinets d'impression".

Mais certains sont surpris par le fait que les coussinets qu'ils connaissaient, étaient normalement en noir. Ils avaient bien raison. Le "Service des mises en train" n'utilisait par principe qu'une seule couleur d'encre : vert foncé, presque noir. Pour des raisons de sécurité, cette couleur n'a jamais servi pour l'impression des timbres. Deux exemples découpés :

 

Les deux sujets de la devinette ne sont pas de véritables coussinets d'impression. Le philatéliste à l'origine de ces curiosités, a probablement découpé des essais de couleurs ou autres, à la façon des découpages qu'il connaissait, mais sans toutefois respecter la bonne façon de faire des imprimeurs de l'époque. L'idée de présenter ces découpages sur une carte avec un cadre, puis d'avoir la possibilité de les faire signer par les artistes graveurs, est très originale. Bravo.

Un autre intervenant se pose la question de savoir comment les coussinets, qui normalement auraient dû être détruits, se sont retrouvés dans le commerce philatélique. C'est une bonne question ! Mais, les philatélistes sont très heureux de trouver toutes ces petites "bricoles", comme certains timbres défectueux, non vendus par les bureaux de poste, ou tout ce qui permet l'impression de leurs chères vignettes.

Pour les coussinets des timbres "classiques", l'origine est plus simple. Anatole Hulot avait conservé toutes ces feuilles de mises en train, ses héritiers les ont vendues à des marchands.



Comme quoi, les bonnes réponses ne sont pas aussi évidentes qu'il n'y parait.