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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

samedi 30 novembre 2013

PRESSES DEUX COULEURS

Sur le site Phil-ouest.com 
http://www.phil-ouest.com/Article.php?Nom_Article=Premiers_1&Titre=Les%20premiers%20timbres%20fran%E7ais%20dans%20chaque%20cat%E9gorie dans la rubrique : les premiers dans leur genre, ce timbre des Jeux Olympiques de 1924.


Si ce timbre est bien le premier illustrant les Jeux Olympiques, il n’est pas le premier en taille-douce, il n’est pas le premier en rotative.



Tout comme le timbre Semeuse 10 c. surchargé pour la Croix-Rouge, n’est pas encore en rotative, puisqu’il faudra attendre 1922 pour cela.



Cette série des Jeux Olympiques de Paris a été imprimée à plat sur une presse deux couleurs semble-t-il, comme les timbres de la série Merson.


Sans en être certain, on peut supposer que c'est sur une presse de ce type que ces timbres en deux couleurs ont été imprimés. Le repérage des deux couleurs n'a que très peu de variations, alors que sur les presses en blanc à cylindre, une couleur, les variations seraient plus importantes avec la marge manuelle des feuilles.

dimanche 17 novembre 2013

CÉRÈS 40 CENTIMES RETOUCHÉ

Sur le Forum indépendant des Collectionneurs,
http://collections.conceptbb.com/t10757-un-4-bien-large#88187
un sujet intéressant :


Pour ces timbres "Cérès 40 c." de 1849, deux timbres présentent une différence de caractères sur l'indication de la valeur, sur un seul galvano et en position 146 et 147.

Ces timbres ont déjà fait couler beaucoup d'encre pour donner des explications et cela il y a pas mal de temps comme dans le journal "Le Timbre-Poste" :


Pour avoir vu le galvano de ces timbres au Musée Postal, il ne présente aucune trace de soudure à l'étain, pas plus de rajout de métal. L'étain, métal trop mou, n'aurait pas tenu longtemps à l'impression et se serait écrasé pour devenir inutilisable.

Il est question d'erreur, mais est-ce bien la réalité ? Ce serait penser que Anatole Hulot aurait mélangé les empreintes en plomb du poinçon à 40 centimes avec celles à 20 centimes. On est encore au mois d'Avril 1849, Anatole Hulot, pas encore directeur de la production des timbres, soucieux de garder encore secret son procédé de reproduction par galvanoplastie, a probablement aligné les morceaux de plomb pour confectionner les deux planches de 150 timbres, soit les 300 empreintes obtenues par pression au balancier monétaire sur le poinçon en acier.

On ne peut que penser que les empreintes restantes du timbre à 20 centimes sont soigneusement rangées, il ne peut en être autrement pour des raisons de sécurité.

Sur les 300 empreintes du timbre à 40 centimes, il est fort possible que 2 se soient trouvées inutilisables, elles doivent être sans déformations et le plomb est un métal très mou, et que Hulot se soit trouvé dans l'impossibilité de faire d'autres empreintes pour les remplacer. A cette époque, il y a urgence, et il ne faut pas perdre de temps pour faire les galvanos.

Pour les 2 empreintes qui manquent en bas de la planche, Hulot les a remplacées par 2 empreintes à 20 centimes, sans doute y avait-il accès, en a enlevé la valeur qui est en relief et a mis l'ensemble au bain galvanique. 

Une question pour ceux qui doutent : pourquoi les deux timbres retouchés sont-ils ensemble au bas de la planche ?

A la sortie du bain, les deux timbres sont sans valeur puisqu'elle a été enlevée, il faut donc graver le galvano pour la valeur. Hulot n'est pas un graveur, mais il peut le faire comme il l'a prouvé plus tard, mais n'a pas encore la technique pour graver la valeur à l'identique et les caractères sont bien petits pour qu'il n'y ait pas de différence et pour l'emplacement du point blanc mal positionné.

Les deux galvanos ont donc servi ainsi pour tous les tirages, même ceux d'après 1870, et ceux pour les colonies, sans perforage, il n'y avait pas de petites économies pour Anatole Hulot. Le galvano conservé au Musée, en très bel état, pourrait encore servir aujourd'hui sans aucune difficulté d'impression.

mercredi 6 novembre 2013

COUVERTURE DE CARNET

Sur le Forum sur les variétés philatéliques, ce sujet http://phila-france-varietes.xooit.fr/t1004-Carnet-Bequet-1664-C6-l-introuvable.htm et le doute d'un intervenant. La question : est-ce un vrai carnet C6 ? Et pourquoi pas un faux ?



Pour quelqu'un qui ne sait comment sont imprimées les couvertures de carnet et encore moins comment sont produits les clichés pour l'impression, la question est sans réponse.

Les couvertures sont imprimées directement sur la confectionneuse. Le "cavalier", l'indice de collationnement sur le pli, est d'abord imprimé, puis la couverture, en flexographie avec une encre à l'alcool comme solvant pour un séchage très rapide par absorption et évaporation. Le cylindre cliché pour le texte imprime 5 couvertures par tour. Ce cylindre est un noyau métallique recouvert par le cliché en matière souple, caoutchouc au début de l'utilisation des confectionneuses puis matière plastique à la fin. Ce cliché est réalisé à partir d'une forme typographique à plat pour obtenir une empreinte en creux, un flan, qui servira au moulage de la matière pour avoir un cliché souple en relief, qui sera à son tour collé enroulé sur le noyau métallique.

Ce carnet 1664-C6 sème le doute par le trait pointillé plus clair que le texte et par la petite pointe qui n'est pas au même endroit sur d'autres carnets par rapport aux pointillés.

Pour ce carnet "Marianne de Béquet" 0,50 F., il y a eu des couvertures avec trait pointillé et sans trait. Pour réaliser le cliché sans trait, il a été utilisé un cliché métallique plat du texte et dessin monté dans une forme typographique, ce qui a donné une empreinte en creux et un cliché souple en relief. Pour le cliché avec trait, c'est le même cliché métallique qui a servi en lui ajoutant un "filet cranté" à hauteur typographique, juxtaposé, cela pour les 5 carnets, ce qui explique que les 5 petites flèches ne correspondent pas avec les points. Le filet cranté a bien la hauteur typographique de 23,56 mm, mais le cliché du texte, soit n'est pas à la bonne hauteur, soit son support en bois s'est légèrement écrasé à l'empreinte, ce qui a donné un cliché souple avec le trait pointillé légèrement plus haut.

Sur la confectionneuse, avec l'encre à alcool, très liquide, le trait, plus haut que le texte est mal encré, écrasé par le toucheur, ce qui explique la couleur plus claire, et sous la pression, la légère déformation des points et la petite marque plus foncée à l'impression.


Il n'y a pas eu d'autres éléments d'impression, genre molette crantée, pour l'impression de cette couverture.

Pour les carnets des valeurs suivantes, le cliché plat métallique comportait déjà le trait pointillé, ce qui a évité le problème.