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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

lundi 20 février 2012

TRUC OU PAS TRUC

Différents truquages nous sont présentés sur le blog

Si certains sont indiscutables, qu’il me soit permis de ne pas toujours être d’accord pour les autres :


Pour un timbre en héliogravure, une couleur manquante peut arriver. Pour nettoyer une racle, la pression est enlevée, l’encrage est arrêté et il est alors possible d’opérer sans arrêter la presse. Une couleur absente est une chose, la faire disparaître en est une autre. Les encres modernes sont testées et considérées "solides à la lumière", et un traitement chimique toucherait les autres couleurs.


Pour un timbre en TD6, comme pour ce timbre de la "Marianne de Cocteau", un assèchement de l’encrier, pour diverses raisons, peut provoquer une impression à sec et pratiquement disparue.


Egalement pour ce "Grotte Préhistorique de Lascaux" où seule une couleur est absente au report. Difficile d’éliminer une couleur sans toucher aux autres.


En typographie, il est très facile de retirer la pression sur un bloc d’impression, il suffit de desserrer les deux vis du cylindre. Pour vérifier, il suffit de regarder au dos du timbre pour voir le foulage ou son absence.

Pour toutes ces raisons, j’ai un doute pour ces truquages.



J’ai un doute pour ce "Zadkine", où le décalage du perforage est tout à fait possible sur la TD6. Où est le truc ? Je ne vois pas.

Il n’est pas possible d’avoir un doute sur ce splendide maquillage :


Le faussaire ne savait pas que le découpage des rouleaux suit exactement les contours des couleurs à leur emplacement sur le timbre.


Dans ce cas, c’est l’essuyeur qui a été "débridé" (le contact a été enlevé du cylindre cliché) pour vérifier le bon emplacement des toucheurs sur la forme.


Pour ce truquage, le faussaire ne savait pas que, en taille-douce, l’impression recto-verso ne peut être décalée ou en croix. Si c’est du jet d’encre, il est très facile de le voir à l’endroit des picots reproduits entre les timbres. Ce procédé est très ressemblant à un recto-verso traité dans un message précédent.




21-02 - Merci pour l'intérêt que vous portez à ce message. Dominique, ce n'est pas tout à fait exact. En TD6 report, le cylindre de matière plastique du report finit par être marqué par la virole en creux et laisse donc une trace sur le papier, même s'il n'a pas d'encre. Pour le perforage, le timbre est imprimé couché et le perforage se fait de gauche à droite, la dent plus large (en bas à gauche) résulte d'une variation latérale de la bande de papier lorsque le système électronique remet le perforage en place après un arrêt de la machine.

samedi 11 février 2012

PRESSE PTD4

La Presse Taille-Douce 4 couleurs (PTD4) n’est pas une rotative avec une alimentation en bobines. C’est une presse à feuilles.

(Document ITVF)


Cette presse construite par la Société "Destouches" est constituée d’un bloc d’impression taille-douce, d’un margeur et d’un système de réception des feuilles. 4 couleurs ont été prévues, mais seulement 3 sont utilisables, le format permet l’impression de 4 feuilles de timbres.

(Document ITVF)


Le cliché n’est pas une virole, mais deux plaques de nickel montées sur un cylindre porte-plaque, fixées et serrées par des vis avec une clé dynamométrique. Le cylindre est chauffé avec un circuit d’eau chaude à 90°, ainsi que le ducteur (cylindre) de l’encrier, pour ramollir l’encre pour un meilleur transfert de l’encre sur les plaques par les rouleaux toucheurs qui peuvent être découpés ou non, et une meilleure impression. L’encre est une encre spéciale thermofusible qui sèche en durcissant en se refroidissant.

Pour obtenir les plaques, un film de l’imposition de l’impression à produire est insolé sur une plaque de polyvinyle qui est gravée chimiquement pour avoir les creux de la taille-douce. Cette plaque en creux, montée sur un support, sert à obtenir par électrolyse une matrice en cuivre, et en relief, qui à son tour est placée dans un bain électrolytique pour obtenir en deux fois deux plaques de nickel en creux, rectifiées au dos pour une épaisseur de 0,8 mm, ensuite chromées et coupées au format pour être montées sur le cylindre porte-plaque de la presse.

L’essuyage de la plaque encrée se fait par un essuyeur nettoyé dans une solution basique d’eau, d’huile de ricin et de lessive de soude.

La PTD4 utilise un margeur "Mabeg", du genre des presses offset à feuille, la feuille est entrainée par des pinces sur un cylindre de pression, où la contrepartie peut être d’épaisseur variable, et guidée vers la sortie sur une table de réception.

L’utilisation de cette presse peut être reconnue en sacrifiant un timbre et en passant sur l’impression la pointe d’un fer à repasser chauffé à 100°. Si l’encre fond, c’est bien la PTD4.