Je vous propose une liste de définitions des termes utilisés par de nombreux philatélistes. D'autres termes sont utilisés, mais ils n'entrent pas dans le caractère technique de la fabrication des timbres.
Accordéon : Pli en Z du papier qui se forme avant
l’impression et qui laisse une bande blanche au milieu après dépliage du
papier.
Anneau-lune : En typographie, marque de la grandeur
d’une perforation, entourée de blanc à l’impression, due au collage sur les
clichés d’une pastille de papier enlevée au perforage. (voir Pétouille).
Bobst : Marque trapézoïdale imprimée permettant le
repérage électronique des différentes couleurs et du perforage après une
lecture optique.
Bon à Tirer : Epreuve ou essai signé pour Bon à
tirer ou Bon à rouler, par l’Administration avant le tirage.
Cliché : Elément métallique qui une fois encré donne
l’impression par pression sur du papier.
Coin daté : Date d’impression imprimée par la
machine sur les feuilles de timbres.
Coussinet : Découpage de la grandeur d’un timbre,
suivant le dessin, collé sur la mise en train et donnant plus de vigueur à
l’impression aux parties du timbre nécessitant plus de pression.
Dentelure : Petits trous ronds autour du timbre
permettant la découpe manuel le.
Appelée aussi pointillage, elle peut être obtenue par des perforations, en
ligne, en peigne, Ormag ou APS.
Double impression : Quand la feuille est passée deux
fois dans la presse. Une double impression est possible uniquement pour les
tirages feuille à feuille. Elle est impossible en impression rotative puisque
la bande de papier ne passe pas deux fois dans un même élément d’impression.
Epreuve
- d’état : épreuve que le graveur tire pour voir
l’avancement de son travail.
- D1 : épreuve tirée par le service des presses à
bras de l’Imprimerie pour vérifier la conformité de la gravure. Après les
épreuves d’artiste, le poinçon est signé et une épreuve D2 est tirée.
- d’artiste : épreuve tirée sur papier vélin sur
presse à bras avec le poinçon non signé. L’épreuve est signée au crayon par le
dessinateur et le graveur.
- collective : épreuve comportant plusieurs timbres
différents, en typographie ou en taille-douce.
- de luxe :
épreuve d’un timbre qui était donnée à des personnages importants. En
typographie, ces épreuves étaient tirées à plat. En taille-douce, d’abord
tirées en monochrome sur des presses à bras, elles étaient tirées à part sur
les rotatives avec les couleurs du timbre. En héliogravure, elles étaient
tirées à part sur la rotative.
- chimique : épreuve « Cromalin » obtenue
couleur par couleur par le service de la clicherie hélio avant l’obtention du
bon à graver.
- de cliché :
épreuve tirée avec le galvano-type pour vérifier sa conformité.
Essais de couleurs : essais faits en
taille-douce avec le matériel d’impression pour choisir la couleur définitive
du timbre avec des découpages de couleur différents pour obtenir le « Bon
à tirer ». En typographie, c’était souvent le poinçon qui était utilisé
pour une impression à plat.
Fêlure : Terme faussement utilisé pour indiquer un
trait blanc à l’impression dû à une cassure du galvano. Mais c’est arrivé une fois pour un timbre de la
période classique pour un galvano brisé.
Fonte mixte : Utilisation de deux sortes de
caractères typographiques pour une surcharge.
Foulage : Trace laissée au dos du timbre après
l’impression typographique par la pression du cliché. Il n’y en a pas en offset
et en héliogravure.
Galvano-type : A partir des empreintes en
plomb du poinçon alignées et serrées dans un châssis, il était obtenu par
galvanoplastie (électrolyse), un cliché typographique plat d’une demi-feuille
de timbre, après doublage au plomb et dressage sur un marbre.
Galvano de service : Reproduction galvanique du
galvano-type. Il faut 4 galvanos de service pour équiper un cylindre clichés de
la rotative typographique.
Gaufrage : Passage du papier entre une gravure en
creux et une contrepartie en relief pour laisser apparaître un relief sur le
papier.
Guillochis : Dessin en forme d’écailles, imprimé sur
les parties restées blanches et perforées d’une feuille pour éviter
l’utilisation par des faussaires.
Héliogravure : Procédé d’impression à partir
d’alvéoles microscopiques en creux sur un cylindre obtenu par reproduction
photographique et gravure à l’acide. Aujourd’hui, gravure électro-mécanique à
partir d’un fichier numérique de l’image d’une feuille de timbres. Il y a
autant de clichés différents que de couleurs nécessaires pour l’impression.
Impression mixte : Impression des timbres avec deux
procédés différents : offset - taille-douce ou hélio - taille-douce.
Impression inversée : Impression d’une feuille de
papier margée dans le mauvais sens, pour les impressions à plat en feuilles ou
pour les surcharges. Impossible en rotative.
Inscriptions de service : Ensemble d’indications
imprimées sur les feuilles de timbres (numéro de feuille, numéro de presse, date
d’impression, …).
Lame raclette (ou racle) : Lame souple en acier qui
égalise l’encre versée sur le cylindre cliché et qui ne laisse l’encre que dans
les alvéoles microscopiques de la gravure sur la rotative en héliogravure.
Lettres de contrôle : Lettres imprimées en bord de
feuille pour identification.
Lithographie : Procédé d’impression sur le même plan
basé sur l’antagonisme des corps gras et de l’eau. Les parties imprimantes dessinées
ou reportées sur une pierre lithographique reçoivent l’encre grasse et les
parties blanches sont humidifiées. Il n’y a aucun foulage.
Maculé : Pour un timbre imprimé avec un excès
d’encre provoquant un maculage au verso par appui des feuilles avec une encre
pas encore sèche. Ne pas confondre avec impression recto-verso.
Maculature : Feuille maculée à l’impression.
Maquette : Dessin original à 6 fois la dimension du
timbre.
Mise en train : En typographie, ensemble des
feuilles placées sur le cylindre de pression avec en plus des découpages
(coussinets) pour accentuer la pression aux endroits qui en ont besoin pour
obtenir une bonne impression.
Molette : Petit cylindre d’acier doux qui recevait
l’empreinte en relief du poinçon original gravé en creux et était durci,
cémenté, pour transférer la gravure du timbre autant de fois que nécessaire sur
les coquilles de laiton ou la virole en cuivre pour l’impression sur les
rotatives taille-douce.
Offset : Procédé d’impression dérivé de la
lithographie, avec l’utilisation d’un cylindre supplémentaire de transfert, le
blanchet, donc cliché à l’endroit, blanchet à l’envers et impression à
l’endroit sur le papier. Il n’y a pas de foulage. Le premier timbre français en
offset : Conseil de l’Europe en 1986.
Perforage : Pointillage ou dentelure autour d’un
timbre.
Poinçon : Sur une plaque de métal, ou de bois dur,
gravée manuel lement, en taille
d’épargne en relief pour la typographie. Sur une plaque d’acier doux gravée en
creux au burin pour la taille-douce.
Pétouille : Poussière de forme indéterminée collée
sur la forme imprimante et laissant une trace blanche autour à l’impression. Il
y a aussi les petits morceaux d’encre sèche collés sur le cliché laissant des
taches de formes diverses sur un timbre.
Raccord : Collage fait par le fabriquant de la
bobine de papier pour rabouter les bobines après la dépose de la gomme sur le
papier. Un collage fait pour un changement de bobine de papier sur les rotatives
serait très rare, il occasionne un nombre trop important de feuilles fautées
lors de l’arrêt de la presse. Il est toutefois possible sur la Rotative à grand
rendement avec son changement de bobine automatique.
Recto-verso : Impression simultanée des deux côtés
de la feuille. Exceptionnelle en impression rotative, mais assez courante en
impression typographique à feuilles. L’impression du verso provient soit de
l’encre déposée sur le cylindre de pression au cours d’un tour sans feuille,
soit pour un verso décalé ou en croix, de l’encre d’une feuille déjà imprimée
glissée entre la feuille à imprimer et le cylindre pression.
Re-entry : Transfert doublé de la gravure en
taille-douce après un double passage de la molette sur le cliché pour un
timbre. Il n’y en a pas dans les autres procédés d’impression.
RE : Repère électronique gravé manuel lement directement sur la virole en taille-douce
6 couleurs pour permettre le repérage électronique de la seconde
impression et du perforage après lecture optique
Sonnette : Petite bande de papier pour signaler un
collage du fabriquant sur une bobine de papier et qui reste collée sur la bande
avant l’impression, uniquement sur rotative.
Surcharge : Texte imprimé sur un timbre pour
éventuellement en changer la valeur ou le service. L’impression typographique peut
être soit rotative, soit à plat.
Taille-douce : Procédé d’impression qui utilise les
creux remplis d’encre. L’encre est enlevée, essuyée, sur les parties qui
doivent rester blanches. L’impression présente un léger relief selon la profondeur
de la gravure.
Typographie : Procédé d’impression qui utilise les
parties en relief encrées, il n’y a pas d’encre dans les creux. Il y a une
trace du foulage par la pression sur le papier.
Cette liste n'est pas exhaustive et peut encore être améliorée pour l'usage et la compréhension de tous. A votre service.
Merci, c'est intéressant, c'est pour corriger le dicotimbre ?
RépondreSupprimerQuelques remarques et précisions :
Bobst : d'après le fabricant de la machine de contrôle de vitesse de défilement du papier (et des couleurs ?).
Dentelure : on a des dentelures assyméttriques à l'étranger, avec des ovales par exemple (GB).
Epreuve d'artiste : traditionnelement, une épreuve d'artiste est une épreuve faite par l'artiste, une épreuve d'atelier faite par l'atelier. Depuis 1959, les épreuves sont faites à l'atelier, sans signature gravée (les D1 ?).
On a des épreuves collectives en hélio et offset.
On parle généralement d'épreuves quand c'est réalisé à partir de matériel destinés à fabriquer le timbre final (poinçon, galvano-type) mais d'"épreuves" pour les tirages de luxe où ("épreuve de luxe", "épreuve collective") qui ne sont pas des étapes de fabrications mais des "cousins" du timbre émis.
Je cherche des épreuves de clichés, on connait le 20F Muller, ce n'est pas très connu.
Merci Dominique,
SupprimerBobst fabrique différents types d'appareils, mais pour les timbres, ça ne sert qu'au repérage.
Pour les dentelures, avec l'APS, on peut faire toutes les formes.
Et pour les épreuves, il y en a tellement de sortes, faut-il toutes les énumérer ?