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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

vendredi 17 août 2012

PRESSES A CYLINDRE - PRESSION


Sur les presses à cylindre dont nous avons parlé de l’encrage, la pression a tout autant d’importance pour une bonne impression. Sur ces presses à arrêt de cylindre, la pression n’est pas réglable mécaniquement. Le cylindre roule sur la forme insérée sur le marbre, au contact invariable sur des bandes de roulement. Les variations de pression ne peuvent être obtenues que par l’épaisseur de l’habillage autour du cylindre.


La hauteur des éléments de la forme, caractères ou clichés, doit être par convention de 23,56 mm.
Les clichés galvaniques montés sur leur support en bois présentent des variations d’épaisseur qu’il convient d’égaliser et d’ajuster en collant entre le support et le galvano, des épaisseurs de papier découpé pour obtenir la bonne hauteur de 23,56 mm appelée la "mise entre cuir et chair".

La différence d’épaisseur pour arriver à la bonne pression doit donc être sur le cylindre. L’habillage du cylindre est composé de différentes couches de matières diverses, cartons, moleskine, satinette, feuilles de papier, sur lesquelles il convient d’ajouter les découpages de la mise en train.

Une feuille d’essai est tirée. Il faut rectifier les faiblesses de la forme avec quelques morceaux de papier sous les clichés avant de procéder à la mise en train sur le cylindre.

L’habillage du cylindre est recouvert par une toile de satinette tendue, tenue en début de cylindre par une barre qui pince la toile, enroulée sur une autre barre à l’autre côté de la toile, et tendue par une roue à cliquet. Après une nouvelle feuille d’essai, la feuille où sera collée la mise en train est margée sur le cylindre et après la fermeture des pinces (celles qui entraînent les feuilles), et cette feuille est "pointée" (des petits trous qui perforent l’ensemble) pour pouvoir retrouver le bon emplacement grâce aux petits trous et coller la mise en place exacte sur le cylindre. Cette feuille est imprimée et servira de support pour tous les collages, mise d’égalisation d’abord puis mise de puissance avec les découpages, les "coussinets", sur un papier fort pour obtenir plus de force sur les surfaces plus importantes des timbres. Elle sera collée par les coins en place grâce aux coups de pointe, sous la satinette qui sera tendue convenablement.


Les essais sont poursuivis et les corrections apportées jusqu’à l’obtention du "bon à rouler".


Sur le Bulletin Philatélique du Midi (on peut également trouver ce texte sur la bibliothèque du site www.semeuse.com ) Louis Barrier donne tout un tas d’informations sur les défauts de l’impression sur ces presses. Il y a beaucoup d’inexactitudes. S’il a suivi les indications d’un ancien directeur de l’INIAG, M. Alain Bargillat, il n’en a pas compris toutes les subtilités. Il faut être conducteur typo pour cela.

S'il est vrai qu'un diamètre trop grand du cylindre peut avoir des répercutions sur les presses typographiques modernes, on ne peut les voir qu'avec un compte-fil pour observer une ovalisation des points de trame des clichés simili pour les photos, en raison d'un glissement de l'impression. Sur les timbres, ce glissement est pratiquement invisible.


Là encore, un habillage en satinette est pratiquement bien tendu en raison de la déformation du tissu. Le "papillotage" a une autre raison. Sur ces presses la feuille de papier n'est tenue enroulée sur le cylindre que par des cordons ou des ficelles positionnées en dehors des zones d'impression et c'est la feuille trop libre qui va se tâcher à des endroits où il ne faudrait pas, comme en fin de feuille ou la partie inférieure du timbre. Pour la forme incorrectement serrée, l'auteur ne sait pas les dégâts qui peuvent se produire, ils sont impressionnants. Et je ne crois pas à la vitesse trop grande, à la machine usée, pas plus qu'aux tremblements du sol pour le "papillotage".

Mais les défauts de pression au cours du tirage peuvent être nombreux. L'habillage peut se détériorer après des passages en double feuilles ou des sur-épaisseurs dans le papier ou tout simplement un écrasement à la longue pour un grand tirage.

(Pression trop faible où l'on voit la trame de la satinette)

(Encre trop fluide laissant voir la trame de la satinette)

Et comme le disait un ancien de l'Imprimerie qui ne faisait pas dans la demi-mesure : "Du beurre et de la frappe, y'a qu'ça d'vrai !" (Traduisez : beaucoup d'encre et de pression).




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