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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

samedi 12 janvier 2013

DÉFAUTS EN TAILLE-DOUCE


Bravo. Il faut complimenter le chroniqueur d’un Magazine sur les timbres. Ce mois-ci dans sa rubrique sur les timbres et leurs variétés, il a donné la bonne réponse :


Il s’agit bien d’un "assèchement" de l’encrier. Ce terme indique un manque d’encre dans l’encrier de la couleur disparue. Mais cela peut aussi être le résultat d’un autre phénomène. L’encre taille-douce n’est pas fluide, elle est même pâteuse. Par sa consistance, on peut dire qu’elle tourne dans l’encrier en formant une sorte de rouleau au contact du "ducteur", ce cylindre métallique de l’encrier qui imprègne le "toucheur" découpé. Elle est tellement pâteuse, qu’il arrive un moment où elle n’est plus en contact avec le ducteur en laissant un vide. On dit : elle dort. Le toucheur ne reçoit plus d’encre et le cliché non plus, laissant la couleur disparaître.

La couleur disparaît progressivement en commençant par le milieu de la forme pour finir par les bords.

(Timbres dans le sens de l'impression)

Mais quand le conducteur remet de l'encre, c'est au milieu que l'impression revient en premier, laissant un timbre du bord sans la couleur .

(Timbres dans le sens de l'impression)


Mais ce chroniqueur s’est trompé une fois précédente en donnant une mauvaise raison à un manque d’encre. Ce n’est pas un essuyage trop brutal qui a pu enlever l’encre. Même s’il arrive qu’un essuyeur soit trop "bridé", il n’enlève pas complètement l’encre d’une seule couleur sans en laisser dans l’autre juste à côté, ce n’est pas possible.



Pareillement pour ce timbre en impression mixte, offset-taille-douce. Si le texte en noir en taille-douce est incomplet, ce n’est pas un assèchement d’un encrier mais un défaut de pression insuffisante juste au moment où la pression est enlevée pour une interruption ou un arrêt ou bien remise lors d'un redémarrage de la presse PTD4, presse taille-douce à feuilles. Naturellement cette feuille fautée inévitable aurait du être détruite après la vérification, mais ...

Une erreur d’interprétation pour cet autre timbre :


Ce n’est pas un ajout d’encre bleue dans l’encrier du rouge qui assombrit la tranche du livre, sinon il n’y aurait plus de rouge du tout. Il faut plutôt y voir un traînage de l’encre à l’essuyage, essuyage qui se fait de gauche à droite pour ce timbre. Ce phénomène a déjà été décrit dans un précédent message.

Pour un mélange de l’encre, voici ce que ça donne comme pour ce timbre où un peu de noir est tombé dans l'encrier du bleu :

(Timbres dans le sens de l'impression)


Pourtant, ce chroniqueur a eu en partie raison pour cet exemple :


Il y a bien un oubli dans le découpage d’un rouleau "toucheur" qui dépose son encre à un endroit où il ne faudrait pas, mais aussi du traînage.

Il est bien dommage qu'autant d'erreurs pour des explications soient faites dans un magazine de cette qualité, et que les lecteurs prendront pour vraies et plus tard indiscutables comme pour certains écrits d'experts reconnus.

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