III - La taille-douce à plat en
combinaison avec l'offset
Cette
méthode d'impression des timbres est à vrai dire la plus récente chez
nous. Elle ne pouvait naître qu'au moment où la préparation pour les machines
offset (composition, reproduction, montage, insolation) a commencé à
être faite sur les ordinateurs. Ceux-ci ont facilité non seulement
une solution de précision, mais aussi celle relativement rapide et variable en
dimension, la "lithographie" et les montages. Ainsi, les machines
offset ont acquis une qualité notablement meilleure soit en couleurs d'impression
soit en repérage.
L'impulsion
principale à l'introduction de cette technique d'impression à la PTC était
donnée par la division de la Tchécoslovaquie. Vu que l'on y a commencé à
imprimer même les timbres slovaques, la capacité de la taille-douce à plat a
été bientôt épuisée. L'idée de la combinaison de l'offset avec la taille-douce à
plat n'est pas seulement la mienne. Elle a été réalisée en une forme relativement
simple (mais en même temps très belle) aussi par Josef Herčík dans son
imprimerie. Parce que notre relation mutuelle était plus que bonne, j'ai aussi étudié
ce procédé d'impression avec lui. Naturellement, je ne peux pas oublier les
graveurs B. Housa, M. Ondráček, V. Fajt et M. Srb, qui m'ont aussi donné
beaucoup de conseils.
Mais il
n'était pas facile de faire prévaloir cette méthode de production et il est
intéressant de noter que la Poste slovaque a été la première à l'utiliser. Son
feuillet "Les fruits de la forêt", à mon avis, fait partie du meilleur
qui a été imprimé au commencement par ce procédé.
La
production de timbres est effectuée avec des procédés divers, qu'il faut
examiner avec le dessinateur et le graveur du timbre immédiatement après l'approbation
de la maquette. Il y a trois variantes principales de production.
La première
est le moletage classique de la gravure sur la plaque d'impression à plat, en
dessous de laquelle sont ensuite imprimées les couleurs offset (comme avec
l'impression rotative). Il s'agit de feuilles et feuillets de guichet avec les
mêmes timbres, par exemple, le type Art. La partie en offset devrait être
(comme la première couleur avec l'impression rotative) précisément au format
et les timbres sur la plaque moletée d'impression en distance de plus ou moins environ
0,1 mm, de sorte que la plaque puisse être repérée par martelage.
La seconde
variante contient des timbres divers et parfois un complément du feuillet par
une partie illustrée gravée d'accompagnement. Sur la plaque d'impression, on
molette tout d´abord les timbres précisément dans leur position sur la feuille
et seulement ensuite on copie le reste de l'illustration du feuillet, que le
graveur réalise directement sur la plaque d'impression. Ici, il est mieux de repérer
l'offset sur la plaque moletée dont la gravure est complétée (éventuellement
son épreuve), parce que la possibilité du martelage est très réduite en raison
de la gravure d'accompagnement du feuillet en dehors des timbres.
La troisième
façon est la gravure de la plaque entière de la taille-douce et le repérage de
la partie offset sur la gravure comme avec la seconde variante.
D'autres variantes de production peuvent naturellement
exister. Par exemple, on peut utiliser un feuillet imprimé en offset et en
compléter une ou plusieurs de ses parties par la taille-douce,
éventuellement délimiter diverses positions des timbres dans la feuille selon
les possibilités du perforateur.
Avec toutes les variantes, on peut imprimer plusieurs
couleurs en offset. Mais il est préférable d'imprimer au maximum autant de
couleurs que permet un seul passage dans la machine offset (généralement quatre
couleurs). Chaque passage ultérieur dans la machine court le risque de mauvais
repérage des couleurs. Avec ce procédé de production, on utilise le plus
souvent la décomposition des couleurs CMY(K est la gravure dans ce cas) et une
quatrième couleur franche (pour la valeur nominale etc.). Mais on peut même employer
une autre couleur franche.
La
"lithographie" est un procédé de traitement similaire à l’héliogravure.
La feuille avec des timbres divers, éventuellement avec un autre dessin
complémentaire de couleur, doit être naturellement préparée pour les mêmes
couleurs. Avec des timbres en couleurs diverses sur une seule feuille
d'impression, cela est souvent un casse-tête. De même, on ne peut tirer qu'une
seule couleur en taille-douce. Cela dépend du type du timbre (du feuillet),
combien de couleurs taille-douce et celles en offset seraient le plus appropriées
pour l'exécution d´une maquette.
Tout
d'abord, on tire en offset et seulement après en taille-douce. En faisant l'épreuve
en présence du dessinateur, du graveur et du représentant de la Poste tchèque,
on juge les deux procédés et, éventuellement, on fait des corrections des
couleurs d'impression.
L'impression offset apporte d'autres genres de défauts de
planche. Il s'agit de taches de couleur qui se trouvent dans les
endroits divers de la feuille d'impression. Pour les comprendre, il faut
connaître au moins les principes de l'impression en offset. Sur la plaque
d'aluminium d´une épaisseur de 0,35 - 0,5 mm (selon le type) recouverte d'une
couche sensible à la lumière, on copie l'image positive à partir des films.
Après le développement, la plaque a des propriétés diverses sur sa surface. En
simplification, sa partie non insolée se comporte comme grasse et accepte l'encre,
tandis que celle insolée réagit comme acide et accepte l'eau. Ainsi, sur la
plaque est produit un milieu capable de discerner des points, lignes et
surfaces d'avec des endroits qui n'impriment pas. Ensuite, la plaque est fixée
sur le cylindre dans la machine à imprimer, où elle est encrée aux endroits
d'impression et mouillée par une solution spéciale (il s'agit d'eau acidifiée)
sur ceux qui n'impriment pas. Et c'est justement l´eau qui est souvent la cause
du changement de l'humidité du papier et par cela du changement de ses
propriétés. Avec le changement de l'humidité, le papier est allongé d'une autre
façon que la gomme, en cas extrême il arrive que le papier soit tordu et
souvent il y a même un changement de la quantité de la charge électrostatique
du papier. Tous les facteurs aggravent la marge précise du papier dans la
machine. C'est pourquoi, comme je l'ai déjà dit, un seul passage du papier dans
la machine est préférable (mais pas nécessaire). Dans certains cas, le passage
du papier à travers la machine est utilisé, ce que je vais expliquer dans le
paragraphe sur le papier. L'encre est reportée de la plaque sur le cylindre
recouvert de caoutchouc et seulement à partir de ce cylindre elle est imprimée
sur le papier qui passe entre ce cylindre et un autre de contre-pression.
Chaque assemblage de cylindres peut tirer une seule couleur - ainsi autant d’unités
d´impression, autant la machine peut
tirer de couleurs.
Selon la quantité et la grosseur des points
individuels d´impression, sont créés les tons de couleur. Avec la trame
classique (dans une quantité variable par cm), les points d'impression sont
groupés en assemblages de couleur précisément donnés. Avec la trame
stochastique, ces points (pour les encres individuelles d'impression) sont beaucoup
plus petits, mais même ici, le principe est le même - l'œil humain ne distingue
pas les points individuels de couleur, mais leur addition créant la couleur
résultante.
Le
papier est entraîné à
travers les unités individuelles d'impression par des pinces de sorte que même
avec une mauvaise marge du papier, l'impression offset reste comme bonne. Mais le
défaut se fait voir au fil du traitement suivant. Par exemple, avec des
journaux, personne ne s'aperçoit d'un décalage de 0,2 mm, mais avec l´impression
suivante en taille-douce, il s'agit d'un défaut assez grave. Pour l'impression
en offset, le papier n'est pas cassé, mais au contraire, on le fait
souvent passer à travers la machine sans impression (seulement avec humidification)
pour qu'il acquiert la même humidité soit sur toute la surface des
feuilles, soit pour toute la quantité des feuilles d'impression. Cela empêche les inconvénients, quand des parties du tirage du papier (par exemple, par
rapport à la durée variable d'emmagasinage et des milieux dans lesquels elles
sont emmagasinées) se comportent différemment dans la machine et il est pratiquement impossible de régler la machine pour que le papier avec des propriétés différentes (torsion ou instabilité de dimensions) reçoive la même qualité d'impression. Cela a évidemment un effet négatif sur la production suivante.
Cependant, avant l'impression en taille-douce, le papier doit souvent être cassé à la main dans ce cas. Le format du papier de la feuille d'impression offset est
déterminé par le format d'impression de la machine et par le type de sa marge. Avant l'inondation de 2002 l'imprimerie avait à
sa disposition une machine de format B3, qui était en mesure d'imprimer sur un format de papier qui ne devait pas être coupé avant de l'impression en taille-douce à plat. Le format du papier est donc généralement donné par
les paramètres techniques de la machine. La position de l'impression sur la feuille d'impression est alors déterminée par les possibilités techniques de tous les équipements technologiques pour sa production. Pour imprimer les timbres en procédé mixte offset/taille-douce à plat, la PTC utilise le papier français, le même que pour la taille-douce à
plat. Avant l´impression taille-douce, le papier,
cependant, doit être coupé à un format qui peut être margé dans la machine à imprimer en taille-douce.
Les défauts de
planche - taches de couleur. Leur
nombre le plus grand se trouve sur la première couleur d´impression en offset.
Il s´agit pour la plupart de la poussière transmise par l´électricité statique
du papier au cylindre de caoutchouc transférant l´encre de la plaque offset sur
le papier. Avec les autres couleurs, le papier est déjà électriquement
stabilisé et les particules de poussière sont attrapées dans une moindre mesure.
Naturellement, il peut arriver que ces taches soient produites au cours de tout
le processus de la préparation de la production, dans les unités d´insolation du
film, dans la machine à développer, pendant le montage soit sur le film soit
sur le support de montage, pendant le tirage sur la plaque d'impression et
ensuite même pendant le développement de cette plaque. Tous ces défauts se
manifestent pratiquement de la même manière et parce qu´il s’agit, dans presque
tous les cas, de particules de poussière, il est pratiquement impossible de
constater où le défaut est apparu. Malgré tout le soin, il est tout à fait impossible
d´éviter la poussière, surtout pas avec les matériaux sensibles à une charge
d´électricité statique (ce sont tous des matériaux décrits avec l´offset). En
raison des changements des plaques d´impression selon le besoin (après environ
10 000 feuilles imprimées) et des lavages des plaques d´impression et du blanchet
pendant l´impression, on ne peut établir que partiellement où il
pouvait arriver que les particules de poussière aient été attrapées.
Les défauts de planche de la taille douce à
plat et leurs causes, j’ai cherché à les décrire dans le chapitre précédent.
Parce que l'offset est maintenant devenu la technique la plus
répandue, les encres offset sont produites en plusieurs nuances et sortes (par
exemple, celles à séchage rapide ou à séchage par la chaleur, avec des effets
divers de couleurs, les laques U.V., mais aussi celles pour l'impression sur
les plastiques, le métal, le textile, etc.).
La
perforation avec cette
technique est effectuée sur les mêmes machines qu'avec la taille-douce à plat.
Après la perforation, les feuilles sont coupées au format final d'expédition et
dans cet état on les vérifie. La vérification est la même qu'avec les autres procédés
de production de timbres.
(A suivre)
La suite de cette série d'articles sur l'impression des timbres tchèques sera à suivre sur ce blog dans les prochains jours.
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