Voici la dernière suite 8 de cette série d'articles écrits par M. Miroslav Vondřich (Extrait de la Revue Philatélique Tchèque FILATELIE 1/2005) et traduits par M. Florián Štěpánek.
IV - L'offset, les cartes postales, les hologrammes,
la
typographie
L'offset est pratiquement devenu
la technique la plus répandue dans le monde entier de ces dernières années. La
production des éléments fondamentaux pour cette technique est la plus rapide et
la plus économique, de même que l'impression elle-même. Les premières épreuves
de l´impression de timbres en offset étaient réalisées à la PTC déjà à
la fin des années 1960 et au début des années 1970. Cependant,
dans ce temps les conditions pour la préparation facile des plaques
d´impression (travaux lithographiques et photographiques) n'existaient pas, les
tirages sur les plaques étaient relativement compliquées et l'impression même
n''atteignait pas la qualité nécessaire pour l'impression des valeurs.
L'impression offset a deux défauts principaux à part tous ses avantages. Elle n´atteint pas autant d’intensité de couleur dans les lignes que la taille-douce - il n´est pas possible d'étendre une couche de couleur sur le papier par cette technique (c'est bien visible en comparant les impressions en noir imprimées en offset et en taille-douce) et elle est malheureusement falsifiable avec plus de facilité et avec moins de possibilité de discerner les faux. Les mesures de sécurité sont limitées pour les timbres-poste en raison de leur grandeur (les billets de banque ont une série des éléments de sécurité, mais ils sont contrefaits tout de même).
L'impression offset a deux défauts principaux à part tous ses avantages. Elle n´atteint pas autant d’intensité de couleur dans les lignes que la taille-douce - il n´est pas possible d'étendre une couche de couleur sur le papier par cette technique (c'est bien visible en comparant les impressions en noir imprimées en offset et en taille-douce) et elle est malheureusement falsifiable avec plus de facilité et avec moins de possibilité de discerner les faux. Les mesures de sécurité sont limitées pour les timbres-poste en raison de leur grandeur (les billets de banque ont une série des éléments de sécurité, mais ils sont contrefaits tout de même).
Parce que la durabilité des plaques
d´impression dans la qualité nécessaire est très basse (environ 10 000 feuilles
d´impression), celles-ci sont habituellement échangées après cette
quantité. Mais elles ne doivent pas être échangées pour toutes les couleurs de
même. La distinction des défauts de planche est donc assez compliquée (on peut en dire autant de ce que j'ai déjà
décrit dans le chapitre sur la technique mixte offset / taille-douce à plat).
L´impression en offset permet de tirer
plus de feuilles de guichet à la fois sur une seule feuille d'impression. Leur
nombre est donné par la possibilité de perforation. Il est vrai que pour cette
technique d´impression on peut utiliser les blocs de perforateurs (en
herse), mais une feuille d'impression ne peut contenir qu´autant de
feuilles de guichet qu´on peut perforer en bloc (autant de déplacements de
papier sous le bloc de perforateur qui sont possibles). Ça dépend de la
possibilité du format de la machine à imprimer (quelle dimension de
papier la machine peut imprimer avec le même angle de marge soit dans la
machine à imprimer, soit dans celle à perforer). Cette façon de l´impression et
de perforation est pratique avec la production des feuillets contenants un
petit nombre de timbres (voir les formats de blocs de perforateurs pour la
taille-douce à plat). Pour l'impression de feuilles de guichet
contenant un nombre plus grand de timbres, on utilise plus
souvent les perforateurs dits de "jardinet" (appelés
"perforateurs en peigne" par les philatélistes). Ces perforateurs
perforent une rangée horizontale (parallèle à celle de la marge) et un
nombre respectif de perforations en saillie qui y
sont perpendiculaires. Leur nombre diffère selon le format de la
machine à perforer et selon la largeur de leur écart -
habituellement pour 10 - 15 timbres, mais aussi pour 22 - 32 timbres. Leur
distance est limitée par le type de "jardinet" et leur longueur est
déterminée par le réglage de la machine et dépend du nombre des aiguilles
utilisées pour le format donné du timbre. Leur nombre dans les
saillies perpendiculaires est réglé par extraction; le même est aussi
possible dans la rangée horizontale. Ainsi, il est possible de séparer les
feuilles de guichet ou les feuilles ajustées de guichet (voir le schéma).
pevná rozteč = espacement
fixe
variabilní délka posunu papíru
pod perforačním hřebenem = longueur variable du déplacement du papier
au-dessous du peigne de perforation
Ce procédé permet d´effectuer la
perforation avec la plupart des machines à perforer jusqu'au format 50 x 70 cm,
ce qui peut être par exemple quatre feuilles de guichet de 50 timbres de
format 23 x 30 mm. On perfore plusieurs feuilles à la fois (4 à 10 selon le
type de machine, de papier, de qualité et de quantité des aiguilles de perforation).
Cela cause quelques défauts typiques de perforation. Le plus fréquent est
la distance variable entre chaque déplacement individuel causé par leur réglage
inexact avec les machines réglées mécaniquement (avec les machines à
perforer à réglage numérique, ce problème n´existe pas). Un défaut plus visible
est une perforation oblique qui se rencontre de temps en temps. Elle est causé
le plus souvent par l’alignement imprécis de toutes les feuilles perforées à la
fois ou par le dégagement d´une feuille d´une ou des deux paires de pinces sur
la marge.
A la PTC, on tire les cartes postales en offset pour la plupart, à savoir
soit celles de circulation, soit celles spéciales ou celles illustrées, y
compris un nombre considérable des illustrations pour les cartes postales.
Avant qu´on ait commencé à utiliser des hologrammes comme sécurité, elles
étaient tirées à 18 pièces à la feuille. Parce que les hologrammes sont
appliqués par des machines spéciales en typographie (Heidelberg) et que la
bande des hologrammes, de laquelle on les "repasse" sur le papier, a
sa direction (enroulement en bobines), on tire maintenant les cartes à 16
pièces, dans le cas de faibles tirages seulement à 8 pièces. Pour la
production des cartes postales, il y a des conditions analogues à celles de la
production de timbres, de la maquette à travers le traitement lithographique, l'approbation
de l'impression jusqu'à l'expédition et les mesures de sécurité.
Les machines spéciales en
typographie pour l´application des hologrammes ont, à la place de la forme d´impression, une
plaque chauffée sur laquelle on fixe par intervalles nécessaires de côté et de
longueur, les formes individuelles spécifiques de l´hologramme futur. Les
bandes déroulées apportent les hologrammes qui sont collés par la chaleur et la
pression des petites formes imprimées sur le papier des cartes postales. Avec
des petits tirages, les hologrammes sont appliqués à une seule même pièce sur
la presse à platine typographique Grafopress. La qualité d´un hologramme est donnée par l´acuité
des contours des formes pressées, la chaleur de la plaque, la pression de la
machine sur les bandes et même la qualité (le lissé) du papier à imprimer.
Presse à platine "Grafopress"
La typographie n’est pratiquement plus utilisée aujourd'hui pour la
production des valeurs et surtout des timbres. Cette technique d´impression,
qui signifiait un saut énorme dans le domaine de l´éducation et l´art à la
moitié du XVIe siècle dans le monde entier, est aujourd'hui presque une affaire
de musée. Tout de même, elle est encore utilisée, sous forme appropriée,
surtout pour des surcharges diverses, perforation, rainures, numérotage et
travaux complémentaires similaires, où elle peut être plus précise, plus rapide
et plus facile que d´autres procédés.
C´est ainsi avec la typographie même utilisée
à la PTC. La surcharge la plus intéressante sur les timbres (au temps de mon activité à la PTC) a été celle
pour la victoire au championnat du monde en hockey sur glace en 1972. Elle a
été effectuée à partir de caractères en caoutchouc en présence de l´agent
de la Direction centrale des communications, qui déterminait quels caractères
des surcharges étaient diversement endommagés(!). Pour les agents de l’imprimerie intéressés,
ce fut un choc parce que n'importe quel travail sur les timbres exigeait la meilleure qualité possible. Dans ce cas, il ne s'agit pas de
défauts de planche, mais de "défauts de M. Fischer".
A la fin de ces articles, M. Miroslav Vondřich précise :
J’ai travaillé à l´Imprimerie postale des valeurs (PTC en tchèque) dans un certain nombre de professions ouvrières, et après 1989 même, en fonction de dirigeant, au total plus de 36 années. Je suis compositeur-typographe de profession, fondeur de caractères et photocompositeur; je suis diplômé de l'École secondaire des arts graphiques. J'ai acquis déjà mes connaissances sur l'impression de timbres comme le fils de mon père qui était imprimeur sur la machine WIFAG, maître imprimeur de timbres et chef de production. Le père de ma femme, en plus, était imprimeur sur les machines Waite & Saville, et il est intéressant de noter que son frère imprimait déjà sur les machines Johnston et Stickney. Je suis entré à la PTC, en 1967, de l´Union graphique tchèque (Česká grafická unie) où j´ai rencontré un certain nombre de personnes qui ont participé à la production de timbres depuis 1952. Dans la production des timbres, j´ai travaillé en tant que technicien, chef de la préparation de production, ainsi en tant que directeur adjoint de la production.
Papy24 : Il faut remercier M. Miroslav Vondřich d'avoir décrit avec autant de précision tous les aspects de la fabrication des timbres-poste de l'Imprimerie postale Tchèque. Il est plus facile, maintenant, de comprendre la qualité remarquable des timbres tchèques. Il faut remercier également M. Florián Štěpánek pour la traduction de ces articles.
Cela fait aujourd'hui 4 ans que ce blog existe. Plus de 59 000 pages ont été vues. J'espère que vous avez pu y trouver tout ce que vous cherchiez.
J’ai travaillé à l´Imprimerie postale des valeurs (PTC en tchèque) dans un certain nombre de professions ouvrières, et après 1989 même, en fonction de dirigeant, au total plus de 36 années. Je suis compositeur-typographe de profession, fondeur de caractères et photocompositeur; je suis diplômé de l'École secondaire des arts graphiques. J'ai acquis déjà mes connaissances sur l'impression de timbres comme le fils de mon père qui était imprimeur sur la machine WIFAG, maître imprimeur de timbres et chef de production. Le père de ma femme, en plus, était imprimeur sur les machines Waite & Saville, et il est intéressant de noter que son frère imprimait déjà sur les machines Johnston et Stickney. Je suis entré à la PTC, en 1967, de l´Union graphique tchèque (Česká grafická unie) où j´ai rencontré un certain nombre de personnes qui ont participé à la production de timbres depuis 1952. Dans la production des timbres, j´ai travaillé en tant que technicien, chef de la préparation de production, ainsi en tant que directeur adjoint de la production.
Papy24 : Il faut remercier M. Miroslav Vondřich d'avoir décrit avec autant de précision tous les aspects de la fabrication des timbres-poste de l'Imprimerie postale Tchèque. Il est plus facile, maintenant, de comprendre la qualité remarquable des timbres tchèques. Il faut remercier également M. Florián Štěpánek pour la traduction de ces articles.
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