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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

jeudi 22 septembre 2011

MARIANNE BICOLORE

Sur le site
cette épreuve d'une Marianne de Muller "bicolore".


Si l'art de l'impression typographique peut être aidé par les capacités physiques des machines modernes, comme l'encrage régulier par des rouleaux toucheurs, le papier maintenu en place et la pression importante des cylindres de mises, il n'en est pas de même pour les épreuves, qu'elles soient d'état ou d'artiste.

Pour ces épreuves, il y a deux types de presses :

Les presses à bras de type "Stanhope" où la feuille de papier est margée sur le "thympan" et maintenue en place par la "frisquette", et où la pression se fait à plat, platine contre la forme plate.

Les presses à épreuves à cylindre où la feuille de papier est maintenue en place par des pinces sur un côté et où la pression est donnée par un petit cylindre en caoutchouc dur qui vient rouler et presser sur la forme plate, cylindre qu'il faut déplacer manuellement en le tirant.

Dans les deux cas, l'encrage se fait à la main avec un petit rouleau en caoutchouc. Tout l'art de l'encrage réside dans cette opération.

Avec cet exemple, il s'agit d'une presse à épreuves à cylindre pour une impression de ce poinçon en bronze. L'encrage n'a pas été maitrisé, on le voit avec cette trace du rouleau sur le côté et le rouleau n'a pas été "levé", laissant un surencrage sur le côté de la gravure et des faiblesses sur les aplats.


De plus la manoeuvre du cylindre de pression nous a laissé cette impression imparfaite.

Une impression parfaite avec une presse à épreuve demande un savoir-faire que manifestement l'imprimeur n'avait pas, peut-être n'avait-il pas appris.

Ce n'est pas une épreuve bicolore qui aurait demandé un autre poinçon, un pour chaque couleur.

Une autre épreuve de cette Marianne de Muller semble montrer qu'il y a eu deux poinçons, dont celui-ci, rond sur acier.


Pour cet autre exemple :


Il semblerait que au cours du tirage, un arrêt de la rotative ait été nécessaire pour ajuster l'impression du timbre par rapport au perforage, et pour cela il ait fallu faire un "mouvement", opération qui consiste à faire tourner le cylindre clichés sans enlever la pression, ce qui a laissé cette impression doublée, car glissée.


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