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Mon métier, c'était l'imprimerie.
Ma passion, c'est la typographie.

Ce blog sera fait de commentaires sur mes visites sur certains blogs traitant de l'impression des timbres-poste.

mercredi 19 octobre 2011

CLICHERIE TAILLE-DOUCE

au sujet de ce timbre avec une variété de gavure :



Si nous sommes aujourd’hui à l’ère de la gravure numérique des cylindres clichés pour la taille-douce, il n’en a pas toujours ainsi.

Heureusement, le poinçon original est toujours gravé à la main par un artiste. Ce poinçon était autrefois, durci par cémentation pour pouvoir exécuter son transfert mécanique.

La gravure en creux du poinçon était reproduite en relief par pression sur une molette, petit cylindre en acier doux, par un mouvement de va-et-vient sur une presse à transfert.


(doc. Musée Postal)

A son tour cémentée, cette molette en relief était reportée autant de fois que de timbres à la feuille sur 3 coquilles en laiton, nécessaires pour équiper un tour de cylindre cliché pour la rotative taille-douce.



Il était utilisé une presse à moleter appelée "quatre colonnes" par sa forme. Les 3 coquilles de laiton étaient vissées autour du support. Sur le côté du cylindre était fixé un disque avec sur sa circonférence, autant d’encoches que de perforations pour trois feuilles de timbres, en nombre variable selon le format des timbres, un écart entre deux encoches représentant la dimension du timbre, les encoches non utilisées pour les timbres servant pour les guillochis en haut et bas de feuille.


(doc. Musée Postal)

La gravure en relief de la molette montée sur cette presse était reproduite en creux sur la coquille par pression progressive avec un levier réglable et actionné au pied, et par un mouvement de va-et-vient par l’action du volant avec une amplitude d’un timbre. Cette gravure des coquilles se faisait par colonnes, autant de fois que de timbres, et autant de colonnes nécessaires pour une feuille. Il fallait deux agents pour ce transfert, un pour appuyer au pied sur le levier de pression, l’autre pour actionner à la main le volant pour le va-et-vient rotatif.


(doc. Musée Postal)

La pénétration de la molette dans le laiton provoquait un déplacement du métal et des boursoufflures qu’il fallait gratter, avec un grattoir, pour les enlever et qu’il fallait polir avec un brunissoir.

(doc. Musée Postal)


Pour ce timbre montré plus haut, il s’est produit un incident. Le téton devant se positionner dans l’encoche n’a pas été mis correctement à sa place, ce qui a décalé le timbre. Au moment où la molette a été relevée, un choc léger de cette molette a laissé une marque qui n’a pas été enlevée au brunissage et qui se voit à l'impression. On ne peut parler de reentry à cette époque.

Juste avant la gravure numérique, la génératrice de la molette, au lieu d’être droite comme au début, était courbe. La nouvelle presse à moleter automatique, conduite par un seul agent, et la forme en tonneau évitait les boursoufflures. 

(doc. Musée Postal)


Maintenant la nouvelle machine à graver numérique :

(doc. Musée Postal)

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