Il y avait à l’Imprimerie des Timbres-Postes de Boulazac des rotatives typographiques avec 2, 3 et 4 blocs d’impression.
Deux sortes d’entrainement : électrique avec moteur par à-coup et continu, et électrique pour l’entrainement mais avec embrayage à friction pour faire tourner la machine. La roto typo 408 était de ce type avec 4 blocs.
(Document ITVF)
Dans l’ordre du déroulement, il y a :
- le porte-bobine et le brise gomme.
- le bloc du cylindre d’appel (entrainement) du papier au développement correspondant au format de la feuille de timbres (22 fois 20x24 ou 20x26 mm). Ce bloc comprend 3 cylindres. Celui du haut est libre, celui du milieu est entrainé, celui du bas est en contact et par pression, et "appelle" la dimension de papier. Le réglage de la pression est obtenu par des tiges filetées qui appuient sur des ressorts.
- quatre blocs d’impression dont le premier comporte le numéroteur, le dateur et le numéro de la machine.
(Document ITVF)
- le bloc de perforage, le "mouton" et son outil, le "jeu" de perforage.
- le deuxième cylindre d’appel de même diamètre que le premier, avec seulement deux cylindres dont celui du haut, entrainé, comporte des évidements correspondants à la largeur des timbres, ces évidements pour éviter le contact avec l’encre qui n’est pas sèche, celui du bas assurant l’entrainement et la tension horizontale de la bande de papier entre les blocs d’impression et le perforage.
- le système de coupe et de sortie des feuilles, sur cette machine est alternatif et consiste en une lame d’acier qui monte et descend et coupe le papier comme un ciseau. Pour cela, des « doigts » bloquent et arrêtent le papier pendant la coupe. Sur d’autres machines, la sortie est rotative avec une lame en biais qui coupe le papier par pression sur une partie métallique, sans arrêter le papier.
- les feuilles sortent et s’empilent sur un "tapis" de deux bandes métalliques avec compartiments qui se décalent toutes les cent feuilles.
(Document ITVF)
Ces rotatives sont dites « étroites » juste pour la largeur d’une feuille de timbres. Elles ont servi pendant plus de 60 ans après leur création dans les années 20, pratiquement sans changement important. Après ces années de bons et loyaux services, sans gros problèmes d’entretien et de maintenance, avec un taux de fautées relativement bas, elles ont été abandonnées pour leur manque de performance, environ 20 000 feuilles par jour.
D’autres plus larges ont servi pour l’impression des mandats-poste avec une impression recto-verso, le verso étant imprimé avec un passage retourné de la bande de papier au-dessus du bloc. Une de ces rotatives a été transformée pour la confection des vignettes automobiles. Une autre servait pour l’impression des feuilles de papier d’état-civil pour les mairies.
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